Les Européens doivent faire preuve d'un engagement plus précis sur l’allégement de la dette grecque, qui reste un "impératif", a rappelé vendredi à Bari, au sud-est de l'Italie, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
"Nous espérons vraiment que les Européens se montreront beaucoup plus spécifiques en termes de réduction de la dette, qui est aussi un impératif", a déclaré Mme Lagarde, à son arrivée à un symposium en marge de la réunion des ministres des Finances du G7.
Le Fonds monétaire international (FMI) conditionne sa participation à la troisième tranche de prêt du plan de sauvetage de la Grèce d'un montant de 86 milliards d'euros à un engagement européen en faveur de la réduction de l'énorme dette de la Grèce, qui frôle les 180% de son Produit intérieur brut.
Le FMI avait nié jeudi avoir donné son feu vert à sa participation financière à ce plan d'aide à la Grèce, assurant attendre encore des engagements européens sur un allègement de la dette du pays.
Le FMI, qui a participé aux deux précédents plans de sauvetage du pays, ne donnera son feu vert que s'il juge la dette grecque viable, ce qui suppose des mesures "crédibles" d'allègement accordées par les Européens, a répété son porte-parole William Murray.
Ces discussions sur un allègement de dette - auquel l'Allemagne est opposée - "ont tout juste commencé", a-t-il affirmé.
Mais, pour l'instant, "il n'y a pas assez de clarté, et nous espérons que nos partenaires européens continueront à aller de l'avant dans cette direction", a encore dit Mme Lagarde en évoquant cette négociation en cours sur la réduction de la dette grecque.
Après des mois de blocage, la Grèce et ses créanciers européens sont parvenus début mai à un pré-accord sur des réformes permettant le versement d'une nouvelle tranche d'aide. Le feu vert final doit encore être donné le 22 mai par les ministres des Finances de l'Eurogroupe.
Un compromis est requis pour débloquer une nouvelle tranche de prêt dont la Grèce a besoin pour rembourser 7 milliards d'euros de sa dette en juillet.