PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont ouvert en baisse vendredi et accru leurs pertes dans la première demi-heure, plombées par l'automobile et les banques et s'alignant sur les pertes de Wall Street jeudi et de la Bourse de Tokyo.
L'incertitude quant à l'issue du référendum du 23 juin sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne provoque en outre une retraite vers les actifs considérés comme les plus sûrs, obligataires en particulier, au détriment d'autres comme les actions.
À Paris, l'indice CAC 40 laissait 1,06% à 4.358,81 une vingtaine de minutes après l'ouverture. À Francfort, le Dax perdait 1,31% et à Londres, le FTSE 0,87%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro lâche 1,16% et le FTSEurofirst 300 0,98%.
Les rendements obligataires explorent de nouveaux planchers et les devises jugées sûres profitent aussi du climat actuel, avec en particulier des progressions du dollar face à un panier de devises et du franc suisse, qui a gagné 1,6% contre l'euro ces cinq derniers jours.
Le rendement du Bund allemand à 10 ans a ainsi touché en matinée un nouveau plus bas record de 0,022%.
Tous les indices sectoriels sont dans le rouge, au premier rang desquels celui de l'automobile (-1,47%), suivi par celui des bancaires (-1,45%) et celui des assurances (-1,42%), ces deux derniers secteurs subissant actuellement le contrecoup d'un contexte de taux d'intérêt ultra-bas.
Deux banques occupent le sommet des pertes de l'indice EuroStoxx 50, l'espagnole Santander, qui laisse 2,5%, et Deutsche Bank (DE:DBKGn), qui abandonne 2,4%. Elles sont suivies de trois assureurs : ING (AS:ING) (-2%), Generali (MI:GASI) (-1,86%) et Axa (-1,98%).
L'équipementier automobile allemand Continental accuse la plus forte perte de l'indice FTSEurofirst 300 (-2,85%).
Au contraire, Dassault Aviation, en gagnant 2,44%, est la plus forte hausse de l'indice Stoxx 600. Airbus (PA:AIR) a annoncé avoir mené à bien la cession de sa participation de 23,6% dans Dassault Aviation à travers un rachat d'actions par ce dernier, un placement privé et l'émission d'obligations échangeables en actions, pour un total de 2,4 milliards d'euros.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Juliette Rouillon)