LONDRES (Reuters) - Le ministre britannique des Finances, Jeremy Hunt, présentera le budget de printemps le 6 mars dans ce qui devrait être la dernière grande occasion pour le gouvernement de préparer le terrain en vue des élections, qui doivent se tenir d'ici janvier 2025.
Le parti conservateur du Premier ministre Rishi Sunak est largement distancé dans les sondages par le principal parti d'opposition, le parti travailliste. La faiblesse de l'économie et le déficit budgétaire du pays donnent à Rishi Sunak et Jeremy Hunt une faible marge de manoeuvre pour faire des cadeaux fiscaux en vue des élections.
De nombreux députés conservateurs ont appelé à de nouvelles réductions d'impôts à l'approche des élections afin de reconquérir les électeurs, dont beaucoup indiquent vouloir du changement après 13 ans de gouvernement conservateur.
Selon le dernier sondage d'opinion réalisé par Ipsos (EPA:ISOS) en décembre, le soutien aux conservateurs s'élève à 24%, loin derrière les 41% du parti travailliste.
La déclaration budgétaire de Jeremy Hunt le 6 mars comprendra des plans d'imposition et de dépenses, de nouvelles prévisions de croissance et d'emprunt, ainsi que l'émission de la dette publique pour l'exercice 2024/25.
Le département du Trésor a annoncé la date sur X (ex-Twitter) mercredi. Il précise que Jeremy Hunt a demandé au Bureau pour la responsabilité budgétaire du pays de préparer ses prévisions pour cette date.
Ces derniers mois, les médias ont émis l'hypothèse de la mise en place de nouvelles réductions d'impôts au sein du budget de printemps, après les allègements accordés aux travailleurs et aux entreprises par Jeremy Hunt dans le budget d'automne, en novembre.
Mardi, le Telegraph a affirmé que Rishi Sunak envisageait de supprimer l'impôt sur les successions.
Alors que les données officielles publiées en décembre montrent que la situation budgétaire s'est détériorée, l'emprunt net du secteur public était supérieur de 24,4 milliards de livres à celui de la période avril-novembre de l'année précédente - une facture d'intérêts de la dette moins élevée du fait du ralentissement de l'inflation, qui pourrait restaurer une certaine marge de manœuvre pour de potentielles baisses d'impôts.
(Reportage Muvija M, Sarah Young et Farouq Sulieman ; version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer)