PARIS (Reuters) - Le financement des nouvelles mesures de sécurité qui seront annoncées mercredi pour faire face à la menace djihadiste et "colmater" les failles constatées lors des attentats des 7, 8 et 9 janvier se fera en restant dans l'objectif triennal de réduction des déficits, a déclaré mardi Stéphane Le Foll.
François Hollande avait déclaré mercredi que le rythme de réduction des effectifs de l'armée, tel que prévu par la loi de programmation militaire, allait être revu pour tenir compte des besoins de la lutte contre le terrorisme et en matière de sécurité.
"Il y a eu quand même une faille donc il faut colmater cette faille et faire en sorte qu'on soit encore plus efficace dans la lutte conter le terrorisme", a déclaré mardi le porte-parole du gouvernement sur RTL.
"Ça va coûter, oui, et on va s'organiser pour répondre à nos besoins de financement de ces mesures", a ajouté Stéphane Le Foll.
"Ça peut être en anticipation de ce qui peut arriver en 2015 sur des recettes ou des moindres dépenses (...) et puis c'est aussi la manière dont on va réallouer l'ensemble de choix budgétaires si c'est possible (...) et puis travailler pour faire en sorte qu'on finance à la fois ces mesures (...) en restant dans cette projection triennale de réduction du déficit."
Le Premier ministre Manuel Valls s'est engagé la semaine dernière à un renforcement "exceptionnel" des mesures de renseignement et de surveillance de la mouvance djihadiste à la suite des attentats djihadistes qui ont fait 17 morts.
Les députés de tous bords s'accordent pour renforcer l'arsenal antiterroriste mais la gauche écarte des mesures d'exception s'inspirant du "Patriot Act" américain alors que la droite réclame une grande loi.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)