Un groupe de 83 passagers du vol 214 d'Asiana Airlines accidenté à l'atterrissage à San Francisco le 6 juillet ont intenté une action en justice contre le fabricant de l'avion Boeing, ont annoncé des avocats mardi.
Bien que l'enquête pour déterminer les causes exactes de cet accident qui a fait 3 morts et plus de 180 blessés soit encore en cours, la firme Ribbeck Law, dont le siège est à Chicago, affirme que le système de pilotage automatique du 777 pourrait être en cause.
Boeing pourrait aussi être montré du doigt au regard des toboggans de secours qui se sont déployés dans l'avion, blessant un peu plus certains passagers et bloquant leur sortie, ajoute Ribbeck dans un communiqué.
Celle-ci évoque également d'éventuels problèmes avec les ceintures de sécurité puisque les secouristes "ont dû donner des couteaux aux membres de l'équipage à l'intérieur de l'avion pour qu'ils libèrent des passagers".
L'action en justice a été déposée à Chicago, où se trouve le siège de Boeing, et elle sera étendue dans les jours à venir à la compagnie Asiana Airlines ainsi qu'à plusieurs autres manufacturiers qui "peuvent avoir été responsables de la catastrophe", ajoute Ribbeck.
"Nous ne commentons pas le litige en cours", a déclaré à l'AFP un porte-parole de Boeing.
Les premiers résultats de l'enquête sur les causes de l'accident, menée par l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), font apparaître que l'avion volait à une vitesse et une altitude beaucoup trop basses à son approche de la piste d'atterrissage.
La queue de l'appareil s'est détachée après avoir heurté la digue séparant la piste d'un plan d'eau. L'avion s'est ensuite écrasé sur le ventre, avant de prendre feu.
Zhang Yuan, qui a subi de graves blessures à la colonne vertébrale et a eu une jambe cassée, a déclaré qu'il était important que les victimes protègent leurs droits "immédiatement".
"C'est terrible que les toboggans se soient déployés à l'intérieur de l'avion et bloquent la porte de sortie, nous retenant prisonniers dans l'avion qui brûlait", a-t-elle ajouté dans le communiqué.
"Mon mari, ma fille, d'autres passagers et moi-même n'aurions pas subi de si graves blessures si les toboggans et les ceintures de sécurité ne nous avaient pas emprisonné dans l'épave en feu", a-t-elle estimé.
Des experts indépendants mandatés par Ribbeck vont surveiller l'enquête officielle et conduire leurs propres recherches pour les clients afin de déterminer les fautes de toutes les parties responsables de cette tragédie, a encore précisé la firme.