Investing.com - Les marchés US devraient ouvrir à la baisse après que les investisseurs se soient penchés sur l'accord commercial provisoire signé entre les États-Unis et la Chine à la fin de la semaine dernière, alors que les espoirs de Brexit ont de nouveau reculé, et que les actifs turcs chutent après que les États-Unis et l’UE aient menacé de sanctions le pays. Softbank (T:9984) serait sur le point de prendre le contrôle de la société mère de WeWork pour mettre fin à l'hémorragie des espèces chez le fournisseur d'espaces de bureaux. Voici ce que vous devez savoir sur les marchés financiers le lundi 14 octobre.
1. L'euphorie des marchés continue de baisser
Les marchés boursiers américains devraient ouvrir la semaine en baisse, déçus par le fait que la substance de l’accord commercial intérimaire conclu vendredi entre les États-Unis et la Chine reste bien en deçà du battage médiatique qu’il avait donné à la Maison-Blanche.
De plus, selon les informatiosn de Bloomberg, la Chine souhaiterait organiser de nouvelles discussions avant de signer ce qui a été évoqué par Trump la semaine dernière comme la phase 1 d'un accord commercial global.
Vers 12h40, les futures Dow perdaient 0,5%, tandis que les futures S&P 500 étaient également en baisse de 0,5% et les futures Nasdaq 100 ont diminué de 0,6%.
La Bourse de New York et le NASDAQ ouvriront comme d'habitude aujourd'hui, malgré les vacances du Columbus Day. La Securities Industry and Financial Markets Association, en revanche, a recommandé la fermeture du marché obligataire.
2. L'économie chinoise ralentit encore
Les résultats des pourparlers commerciaux entre les États-Unis et la Chine à la fin de la semaine dernière ont soutenu les marchés asiatiques, mais des données faibles ont continué de montrer l’ampleur des problèmes de la Chine.
Les exportations chinoises ont affiché leur pire chute depuis mars au mois de septembre. Elles ont reculé de 3,2% sur l'année. Les importations ont diminué encore de 8,2%, soit la plus forte baisse depuis 2016.
La chute de 5,2% par an des ventes de voitures, soit la 15e baisse mensuelle consécutive, a été une nouvelle preuve des difficultés de l’économie chinoise. Même les ventes de véhicules électriques - des voitures fonctionnant entièrement ou partiellement à l'électricité - ont chuté pour le troisième mois consécutif. Cela est dû en grande partie à la suppression progressive des subventions pour l’achat de voitures électriques.
La production industrielle de la zone euro a reculé de 2,8% sur l’année en août, moins que prévu, malgré un rebond mensuel de 0,4%.
3. Softbank (T:9984) s'apprête à reprendre WeWork
Softbank (T:9984) est en pourparlers pour prendre le contrôle de la société mère de WeWork, selon le Wall Street Journal et le Financial Times, dans le but de recapitaliser la société à une valorisation nettement inférieure à celle qu’elle espérait le mois dernier.
Les journaux ont rapporté que Softbank (T:9984) alignait également des milliards de dollars de nouvelle dette auprès de JPMorgan (NYSE: JPM). Les deux rapports ont indiqué qu’un accord n’était pas garanti et le FT a indiqué que, si l’on ne pouvait pas réunir de nouveaux fonds, une procédure de faillite pourrait alors être nécessaire. Le WSJ a noté que We Co., le plus important locataire commercial de certains marchés immobiliers urbains, a besoin de 3 milliards de dollars pour survivre à l’année prochaine.
Softbank (T:9984) est déjà le principal actionnaire externe de We Co., ayant investi plus de 10 milliards de dollars dans We Co. directement et par l’intermédiaire de son fonds Vision Fund, financé par l’Arabie Saoudite.
4. Des actifs turcs menacés de sanctions
La livre turque et les marchés boursiers et obligataires locaux ont tous chuté après que les États-Unis et l’UE aient averti d’imposer des sanctions économiques au pays s’il poursuivait ses opérations militaires dans des zones de la Syrie sous contrôle kurde.
Le dollar a grimpé à 5,9225 lires, son plus haut niveau depuis juin, après un weekend semé d'annonces d'atrocités commises et d'évasions de prisonniers de l'Etat Islamique dont les gardes kurdes avaient été redéployés pour combattre des unités turques.
Le président Recep Tayyip Erdogan compte sur la valeur géopolitique significative de la Turquie pour défier les pressions de l'Occident: il a menacé de raviver la crise migratoire en Europe en envoyant 3,6 millions de réfugiés syriens vers l'ouest, tout en menaçant d'un réalignement majeur de la sécurité en achetant de nouveaux équipements de défense à la Russie, plutôt qu'à ses alliés de l'OTAN.
5. L'UE estime que les plans du Royaume-Uni pour le Brexit ne sont pas suffisants
La livre sterling s’est repliée après sa plus forte hausse d’une journée depuis plus de deux ans, après des informatiosn selon lesquelles le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, aurait dit aux diplomates de l’UE que les dernières propositions du Royaume-Uni sur le règlement du chapitre de la frontière irlandaise avec le Brexit étaient inapplicables.
La réaction de l’UE signifie qu’il est pratiquement impossible de convenir d’un accord de retrait juridiquement contraignant lors d’un sommet prévu pour la fin de cette semaine. En tant que tel, le Premier ministre Boris Johnson sera contraint, en vertu d'une loi récemment adoptée, de demander à l'UE une nouvelle prolongation de la date butoir du Brexit du 31 octobre.
Le président sortant de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker, a déclaré ce weekend à un journal autrichien que cela constituerait un "non historique" de ne pas donner suite à une telle demande.