(Reuters) - Twitter (NYSE:TWTR) a annoncé vendredi avoir adopté un mécanisme de 'pilule empoisonnée' pour se protéger contre l'offre d'achat hostile de 43 milliards de dollars (39,7 milliards d'euros) du milliardaire Elon Musk.
Connu outre-Atlantique sous le nom de "Shareholder Rights Plan" ("Régime des droits des actionnaires"), ce mécanisme permet aux actionnaires d'exercer leurs droits si un investisseur acquiert 15% ou plus des actions Twitter dans une opération qui n'aurait pas été au préalable approuvée par le conseil d'administration.
Twitter a précisé que cette 'pilule empoisonnée' expirera le 14 avril 2023.
Elon Musk a proposé cette semaine de racheter Twitter, en expliquant que le réseau social devait être retiré de la Bourse pour pouvoir relancer sa croissance et devenir une plate-forme dédiée à la liberté d'expression.
"Je crois qu'il est très important qu'il y ait un forum inclusif pour la liberté d'expression", a dit l'entrepreneur, devenu récemment le deuxième actionnaire de la société, lors d'une conférence de l'organisme TED à Vancouver, en réponse à une question sur les motivations de son offre.
"Avoir une plate-forme publique dans laquelle les gens ont massivement confiance et qui soit largement inclusive, c'est extrêmement important pour l'avenir de la civilisation", a-t-il ajouté, en jugeant notamment que l'algorithme de Twitter devait être en "open-source".
L'offre a été formulée dans une lettre adressée mercredi au conseil d'administration de sa cible, et rendue publique jeudi.
Le directeur général du constructeur de voitures électriques Tesla (NASDAQ:TSLA) et fondateur du groupe aérospatial SpaceX s'est dit prêt à débourser 54,20 dollars par action Twitter, soit une prime de 38% par rapport au cours de clôture du titre le 1er avril.
Selon une source proche du dossier, le fonds d'investissement Thoma Bravo LP a approché Twitter pour lui faire part de son intérêt à monter une offre de rachat alternative à celle d'Elon Musk.
(Reportage Arunima Kumar et Kannaki Deka, version française Matthieu Protard, édité par Tangi Salaün)