Obtenir 40% de réduction
💎 WSM a explosé de +52.1% depuis que notre IA a repéré l'action ! Découvrez toutes les actions sélectionnéesVoir les actions

Commande émiratie de 17 milliards d'euros d'armements, dont 80 Rafale, pour cimenter les liens avec la France

Publié le 03/12/2021 10:34
Mis à jour le 03/12/2021 13:45
© Reuters. Les Emirats arabes unis ont signé vendredi un accord pour l'acquisition de 80 avions de combat Rafale, à l'occasion d'une visite du président français Emmanuel Macron. /Photo prise le 25 septembre 2021/REUTERS/Darrin Zammit Lupi

© Reuters. Les Emirats arabes unis ont signé vendredi un accord pour l'acquisition de 80 avions de combat Rafale, à l'occasion d'une visite du président français Emmanuel Macron. /Photo prise le 25 septembre 2021/REUTERS/Darrin Zammit Lupi

par John Irish

DUBAI/PARIS (Reuters) - Les Emirats arabes unis ont signé vendredi des commandes d'armements auprès de la France pour un montant de 17 milliards d'euros, avec notamment l'acquisition programmée de 80 avions de combat Rafale et de 12 hélicoptères de transport militaire Caracal, un renforcement des liens économiques et politiques scellé à l'occasion d'une visite d'Emmanuel Macron.

Le contrat pour la commande de 80 Rafale - d'une ampleur sans précédent pour l'avion de combat de Dassault - a été qualifié d'"historique" par la ministre française des Armées Florence Parly, citée dans un communiqué. Son montant s'élève à 14 milliards d'euros, indique-t-on dans son entourage.

Cet accord, complété d'une commande pour 12 hélicoptères Caracal d'Airbus (PA:AIR) Helicopters (groupe Airbus), a été annoncé à l'issue d'un entretien à Dubaï entre le président français et le prince héritier de l'émirat d'Abou Dhabi, cheikh Mohamed ben Zayed Al Nahyan.

"Les deux dirigeants sont convenus de poursuivre l'approfondissement de leur partenariat pour leur sécurité commune, et de renforcer leur coopération dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation", a précisé l'Elysée dans un communiqué diffusé à l'issue d'une cérémonie de signature, en marge du site de l'exposition universelle Dubaï Expo 2020.

"Outre la présence de trois bases militaires françaises sur le territoire émirien, cette confiance mutuelle se traduit par l'acquisition de 80 avions Rafale, 12 hélicoptères Caracal, et d'éléments associés" pour un montant de plus de 17 milliards d'euros, indique-t-on de même source.

Dans le détail, outre les 14 milliards d'euros de la commande de Rafale, la somme de 17 milliards d'euros recouvre également le montant de la commande des 12 hélicoptères Caracal (un milliard d'euros) ainsi que celui d'une commande de missiles (deux milliards d'euros) auprès du constructeur européen MBDA, coentreprise entre Airbus (37,5%), le britannique BAE Systems (LON:BAES) (37,5%) et l'italien Leonardo (25%), précise-t-on au ministère des Armées.

LE "LOUVRE ABOU DABI" PROLONGÉ

L'annonce de cette méga-commande de Rafale, qui porte à six le nombre de pays (hors France) ayant acquis l'avion de chasse, a fait bondir le titre du groupe Dassault à la Bourse de Paris. Il s'adjugeait près de 7,5 % à la mi-journée, surperformant largement un marché parisien atone au même moment (-0,1%).

Au-delà de ces contrats militaires, des accords entre les deux pays ont également été signés dans les domaines économique et culturel.

La banque publique d'investissement Bpifrance et le fonds souverain d'Abou Dabi, Mubadala, ont ainsi renforcé leur partenariat de coinvestissement, chaque partie devant ajouter deux milliards d'euros sur un horizon de dix ans à leur plate-forme commune destinée à stimuler les investissements dans l'économie française.

Un second accord entre Mubadala et le ministère français de l'Economie et des Finances va établir un cadre permettant aux fonds associés au gouvernement d’Abou Dabi d'investir potentiellement 1,4 milliard d'euros dans des fonds français.

Le partenariat culturel engagé en 2007 entre les deux pays - notamment concrétisé par la création du Louvre Abou Dabi - a vu sa durée prolongée de 10 ans, jusqu'en 2047.

Un accord a formalisé l'extension de la licence sur la marque "Louvre" pour un montant de 165 millions d'euros, avec en contrepartie le prêt de quatre oeuvres emblématiques par le Louvre parisien, explique-t-on à l'Elysée.

"Le paiement correspondant à cette prolongation de la licence de marque sera versé par anticipation, dès la fin de l'année 2022, sans attendre le terme prévu", est-il précisé dans un communiqué du ministère de la Culture.

PRESSIONS DES ONG SUR LES DROITS HUMAINS

Après cette première étape émiratie, Emmanuel Macron doit se rendre au Qatar et en Arabie Saoudite.

Cette visite intervient dans un contexte d'inquiétude croissante des dirigeants locaux à l'égard de l'engagement des Etats-Unis, leur principal allié traditionnel dans le domaine de la sécurité, auprès duquel ils continuent cependant de se fournir largement en matière d'armements.

Avec ces contrats d'armements franco-émiratis, c'est la première fois qu'un proche allié des Etats-Unis dans le monde arabe dépendra davantage de la technologie française que de la technologie américaine, observe Jalel Harchaoui, chercheur de l'ONG contre la criminalité transnationale (Global Initiative Against Transnational Organized Crime).

"Alors que Paris, contrairement à Washington, n'assortit ce type de contrat de presque aucune condition en termes de respect des droits humains, cette nouvelle configuration va donner une énorme marge de manoeuvre à Abou Dabi", explique-t-il.

© Reuters. Les Emirats arabes unis ont signé vendredi des commandes d'armements auprès de la France pour un montant de 17 milliards d'euros. /Photo prise le 25 septembre 2021/REUTERS/Darrin Zammit Lupi

De son côté, Human Rights Watch a dénoncé dans un communiqué le fait que "la France procède à ces ventes en dépit du fait que les EAU ont joué un rôle de premier plan dans les opérations militaires entachées d'atrocités menées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite au Yémen."

"Emmanuel Macron devrait dénoncer les violations des droits humains" dans les trois pays qu'il doit visiter à l'occasion de sa tournée dans le Golfe, note également HRW.

(Reportage John Irish, avec la contribution de Tim Hepher, version française Myriam Rivet, édité par Jean-Stéphane Brosse et Sophie Louet)

Derniers commentaires

Tant que le cheikh n’est pas encaissé c du pipeau 🤡
Quelques milliards, ça cimente mieux l’amitié!
le 2 eme contrat du siecle.... attention le gaz part et la caravane passe...qd a parly et macron ne l'ouvrez pas trop !! c'est une maladie dans ce gouvernement
armee des dictature , mdrr y a que les défenseurs des droit de l'homme pour faire cela ^^`
La vente de rafale apportent beaucoup à la France, des années de boulots dans le domaine et beaucoup d'argents pour l'état.    le problème c'est que ces pays ne connaissent pas les droits de l'homme, mais bon quand il y a de l'argent on ferme les yeux. ^^
il tue l economie française à petit feu
pas oublié qu il a vendu des fleurons français aux etrangers
Macron bilan catastrophique quinquennat de la bouffonnerie
Après celui de son père spirituel hollande, la France est dans un état lamentable
Dassault devrait remercier Platini et la coupe du monde au Quatar. J'aurais dû suivre mon intuition et acheter à l'ouverture
Il vend des armes a l’ennemi !
Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés