Américains et Chinois vont-ils enfin être en situation de signer un accord commercial ? Le chemin vers la sortie du RU de l’UE va-t-il enfin être définitivement balisé ? Quelles perspectives pour les mois et trimestres à venir la Fed et la BCE vont-elles proposer ?
La semaine qui s’ouvre est importante, avec des élections au Royaume-Uni et en Algérie et des comités de politique monétaire aux Etats-Unis et en Zone Euro. Mais commençons par faire un point sur l’état de l’économie et sur le message que celui-ci envoie sur la volonté des Américains et des Chinois de conclure rapidement un accord commercial. Que fera la Maison Blanche si rien ne s’est passé le 15 décembre (dimanche prochain) ? Augmentera-t-elle les droits de douane sur une partie des produits importés de Chine ?
L’économie américaine a créé 266 000 nouveaux postes de travail le mois dernier. Bien sûr, le chiffre est inflaté par le retour à l’emploi dans le secteur de l’automobile, après la grève intervenue plus tôt. Il n’empêche que la tendance, qu’elle soit mesurée sur 3, 6 ou 12 mois, est de l’ordre de 180 à 200 000 créations d’emplois par mois. C’est près du double de ce qui est suggéré par la dynamique démographique. Il faut donc comprendre que le taux de participation augmente : surtout dans les « minorités ethniques », chez les handicapés et pour les personnes peu qualifiées. Cette « réserve de main d’œuvre » dorénavant sollicitée est probablement une des raisons à la modération salariale.
Une progression de l’emploi de 1,5% l’an, qui vient cumuler ses effets à des gains de productivité du travail comparables, devrait faire conclure à une croissance annualisée du PIB de 3%. Pourtant aucun prévisionniste ne retient un tel tempo. Le consensus parie sur un rythme autour, voire inférieur, à 2%. L’hypothèse à privilégier est sans doute double : un ralentissement des créations d’emplois et des gains de productivité plus faibles à l’horizon des prochains trimestres.
Les statistiques chinoises du commerce extérieur pour le mois de novembre sont décevantes. Les exportations, en dollar, sont en baisse sur un an (-1,1%); surtout à destination des Etats-Unis (-23,0%). Les importations sont à-peu-près stables, stimulées au moins en partie par des achats de produits agricoles (en provenance aussi des Etats-Unis ?) : +33,2% après +7,3% en octobre.