PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes restent orientées à la baisse vendredi à mi-séance, l'attention des investisseurs étant suspendue à la publication à 14h30 des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, avec toujours l'exception de Londres, dopée par la chute de la livre face à la montée des craintes d'un "Brexit dur".
La devise britannique a récupéré une bonne partie de ses pertes après avoir plongé de 9% et enfoncé plusieurs planchers importants pour retomber à un nouveau plus bas de 31 ans de 1,1491 dollar. Elle se traite à 1,2353 dollar, en repli de 2% sur ses niveaux de jeudi soir aux Etats-Unis. Ce courant de baisse s'est auto-alimenté, ayant déclenché des ventes automatiques qui ont provoqué un violent décrochage ou "flash crash", suivi d'un rebond.
À Paris, l'indice CAC 40 reculait de 0,41% à 4.461,94 points à 13h05, et à Francfort, le Dax cédait 0,52%. En revanche, à Londres, le FTSE progresse de 0,74%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 0,41%, le FTSEurofirst 300 0,7% et le Stoxx 600 0,78%.
L'indice sectoriel des ressources naturelles est le seul à tirer son épingle du jeu avec un gain de 0,36%, tous les autres étant dans le rouge.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en recul de 0,2% à 0,3% avant les chiffres de l'emploi, qui pourraient faire pencher un peu plus la balance vers une hausse des taux avant fin 2016.
Les économistes interrogés par Reuters s'attendent à 175.000 créations d'emploi en septembre, selon leur prévision médiane.
Aux valeurs individuelles, Deutsche Bank (DE:DBKGn) reprend 0,75%, soutenue par l'annonce que deux fonds allègent depuis une semaine leurs positions à découvert sur le titre, ce qui montre qu'il parient sur un rebond. Augmentation de capital, scission de sa filiale de gestion d'actifs, aide de l'Etat, soutien de grandes entreprises allemandes, la presse évoque de nombreuses options qui permettraient à la première banque allemande de lever des fonds.
EasyJet (LON:EZJ) perd près de 4%, au plus bas depuis début 2013, après sa chute de 6,93% la veille, ayant vu son bénéfice avant impôt chuter de 25% sur l'exercice qui s'est achevé le 30 septembre.
RWE (DE:RWEG) chute de 5,3%, affectée par une introduction en Bourse sans enthousiasme de sa filiale d'énergies renouvelables, Innogy, qui stagne juste au-dessus de son prix d'IPO de 36 euros.
(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)