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Wall Street perd encore 2%, le Nasdaq près de la correction

Publié le 11/10/2018 23:26
Mis à jour le 11/10/2018 23:26
© Reuters. WALL STREET ACCENTUE SES PERTES

(Reuters) - La Bourse de New York a prolongé son repli jeudi, dans un marché préoccupé par la hausse des taux d'intérêt et qui craint un impact des tensions commerciales sur les bénéfices des entreprises alors que s'ouvre la saison des résultats du troisième trimestre.

L'indice Dow Jones a chuté de 545,91 points, soit 2,13%, à 25.052,83 points, au lendemain d'un recul de 3,15%.

Le S&P-500, en baisse pour la sixième séance d'affilée, a perdu 57,31 points ou 2,06% à 2.728,37, portant son recul à plus de 5% en deux jours - sa plus fort baisse en deux séances depuis les 6,1% lâchés début février.

Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 92,99 points (1,25%) à 7.329,06. A son plus bas du jour de 7.274 points, l'indice des valeurs de croissance cédait 10,3% par rapport à sa clôture record du 29 août, ce qui correspond à la définition technique d'une correction, mais il a ensuite réduit ses pertes pour finir à 9,6% de ce point de repère.

Moins heureux, le sous-indice Dow Jones des Transports a fini à 10,1% de son plus haut de la mi-septembre.

Le S&P-500, l'indice de référence des gérants américains, a fini sous sa moyenne mobile à 200 jours (environ 2.766 points) pour la première fois depuis 2 avril. En séance, il a perdu jusqu'à 2,7%, revenant à son plus bas niveau depuis juillet.

Après un pic à 28,84, l'indice Vix de la volatilité a clôturé à 24,98 points, en hausse de 2 points, soit près de 9%, et à son plus haut depuis le 12 février.

Les investisseurs redoutent que le marché ait du mal à rebondir dans le contexte de hausse des taux et d'incertitude sur l'impact de la guerre commerciale avec la Chine.

"Les gens ont le sentiment qu'on aura du mal à repartir si on constate un pic cyclique dans les résultats avec ces deux vents de face, qui ne faiblissent pas", dit Michael O’Rourke, stratège chez JonesTrading à Greenwich (Connecticut).

A ces inquiétudes sur les taux et les tensions commerciales perceptibles depuis plusieurs jours s'ajoutent les dégâts provoqués par l'ouragan Michael en Floride, qui ont pesé sur les valeurs de l'assurance.

Une statistique de l'inflation un peu meilleure que prévu a permis au marché de tenter une remontée en début de séance, sous la houlette des valeurs technologiques massacrées la veille, mais le mouvement baissier a vite repris le dessus.

"Il y a eu un rally ce matin mais c'était un feu de paille. Les acheteurs à bon compte sont venus et ont dit que cela allait beaucoup trop vite", rapporte Dennis Dick, trader chez Bright Trading à Las Vegas. "Est-on sorti du bois ? Je ne le crois pas. On va voir beaucoup de volatilité dans les prochains jours."

Les volumes se sont nettement étoffés avec 11,44 milliards de titres échangés, le total le plus élevé depuis février, contre une moyenne de 7,65 milliards sur les 20 dernières séances.

VALEURS

Les 11 grands indices sectoriels S&P ont fini dans le rouge, le plus fort recul étant pour le comportement de l'énergie (-3,09%) également mis à mal par la chute de plus de 3% des cours du pétrole.

Le financières ont décroché de 2,93% à la veille des résultats de J.P. Morgan , Citigroup (NYSE:C) et Wells Fargo (NYSE:WFC), qui ont perdu respectivement 3,00%, 2,24% et 1,89%.

Les techs, après leur tentative de rebond en début de séance, ont finalement lâché 1,27%.

Les services de communication (-0,84%) ont été le seul secteur S&P-500 à finir en baisse de moins de 1%.

Les 30 composantes du Dow Jones ont elles fini dans le rouge, bon nombre d'entre elles accusant des replis de plus de 3%.

En vedette et à rebours de la tendance, la compagnie aérienne Delta Air Lines a gagné 3,56% en réaction à des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu.

LES INDICATEURS DU JOUR

L'indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 0,1% en septembre sur un mois et de 2,3% sur un an, après +0,2% et +2,7% en août respectivement, a annoncé le département du Travail. L'indice hors produits alimentaires et énergie (CPI "core") a également augmenté de 0,1% d'un mois sur l'autre, comme en août, en affichant une hausse de 2,2% en rythme annuel.

Cette hausse un peu moins forte qu'attendu (les économistes attendaient +0,2% dans les deux cas, et des hausses annuelles respectives de 2,4% et de 2,3%) traduit une légère atténuation des pressions inflationnistes, de nature à rassurer sur le rythme des relèvements de taux de la Réserve fédérale.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont quant à elles enregistré une hausse inattendue la semaine dernière, à 214.000 contre 207.000 la semaine précédente, mais elles restent proches de leur plus bas niveau depuis 49 ans.

LA SÉANCE EN EUROPE

Les Bourses européennes ont terminé en net recul et à leur plus bas niveaux en 21 mois, pénalisées par la chute de Wall Street mercredi et les craintes pour la croissance mondiale liées aux tensions commerciales.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,92% à 5.106,37 points. Le Footsie britannique a perdu 1,94% et le Dax allemand 1,48%.

L'indice EuroStoxx 50 a lâché 1,77%, le FTSEurofirst 300 1,98% et le Stoxx 600 <.STOXX 1,98%>, à son plus bas niveau depuis fin décembre 2016.

Signe de la nervosité sur les marchés d'actions, l'indice de volatilité en zone euro a grimpé à un plus haut depuis fin mai.

TAUX

Les rendements des emprunts du Trésor ont reflué pour la deuxième séance consécutive, revenant à des plus bas d'une semaine, en réaction aux dégagements sur le marché boursier. La hausse moins forte que prévu des prix à la consommation en septembre a amplifié le courant acheteur sur les obligations.

Le rendement des Treasuries à 10 ans s'établissait à 3,142% en fin de séance contre 3,225% la veille, non loin de son plus bas de 3,124% touché pendant la séance de mercredi, et celui des notes à deux ans revenait à 2,852% contre 2,881%.

Le rendement du 30 ans a touché un plus bas depuis le 3 octobre de 3,229% avant de finir à 3,316%, contre 3,401% mercredi. Le Trésor a adjugé 15 milliards de dollars d'emprunts à 30 ans au taux de 3,344%, le plus élevé pour cette maturité depuis juillet 2014.

CHANGES

La baisse de la Bourse et des rendements obligataires a plombé le dollar, tombé à un plus bas de deux semaines face à un panier de devises de référence. La décélération de l'inflation a aussi pesé sur la devise, dont l'indice a cédé 0,5%.

L'euro s'est apprécié de 0,7% pour revenir près de 1,16 dollar, soutenu par la publication des "minutes" de la BCE.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont perdu plus de 3%, affectés par la baisse des Bourses et par l'annonce d'une hausse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis.

Le West Texas Intermediate, WTI) a lâché 3,01% à 70,97 dollars le baril, après avoir touché en fin de séance un plus bas depuis le 21 septembre de 70,89. Le Brent de mer du Nord a chuté 3,41% à 80,26 dollars après un bref passage sous le seuil de 80, à 79,90 dollars, pour la première fois depuis le 24 septembre.

Le Brent, référence du marché mondial, avait atteint un pic de quatre ans de 86,74 dollars le 3 octobre.

OR

Porté par son statut de valeur refuge, l'or est sorti de sa torpeur pour signer sa meilleure séance depuis juin 2016. Le métal fin, qui était confiné depuis un mois et demi dans des marges étroites, s'est apprécié de 2,6% à 1.225,26 dollars sur le marché au comptant après une pointe à 1.226,27, un plus haut depuis le 31 juillet. "La résistance de 1.210 dollars a été franchie, les positions acheteuses sont de retour", dit Michael Matousek, trader chez U.S. Global Investors.

A SUIVRE VENDREDI :

Les marchés prendront connaissance de la balance commerciale chinoise qui sera surveillée de près sur fond de tensions commerciales sino-américaines.

Aux Etats-Unis, la première estimation de l'indice de confiance de l'Université du Michigan sera publiée à 14h00 GMT mais ce sont surtout les résultats de J.P. Morgan et de Citigroup qui feront l'actualité.

© Reuters. WALL STREET ACCENTUE SES PERTES

Les analystes prévoient en moyenne une croissance de 21,3% des bénéfices des entreprises du S&P-500 au troisième trimestre, selon les estimations I/B/E/S de Refinitiv.

(avec Sinéad Carew et Chuck Mikolajczak à New York, Véronique Tison pour le service français)

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