PARIS (Reuters) - Le tribunal administratif de Paris a ordonné lundi à France Télévision d'inviter Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé jeudi entre les têtes de liste des élections européennes ou bien à une autre émission sur le sujet avant le 23 avril.
Benoît Hamon, chef de file du mouvement Génération.s, François Asselineau, fondateur de l’UPR et Florian Philippot, chef du mouvement "Les Patriotes", tous trois candidats pour les élections européennes, ont saisi fin mars le juge des référés, par trois requêtes distinctes, face au refus de France Télévision de les inviter jeudi pour participer au débat sur les élections.
Neuf têtes de liste sont actuellement invités sur France 2 dont Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (liste commune Place publique-PS), Yannick Jadot (EELV), Nathalie Loiseau (LaRem), Ian Brossat (PCF) et Jean-Christophe Lagarde (UDI).
"Le tribunal administratif a fait droit à ces demandes en estimant que les décisions de ne pas inviter ces trois candidats au débat du 4 avril sont susceptibles de porter une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue le respect du principe du caractère pluraliste de l’expression des courants de pensée et d’opinion", peut-on lire dans un communiqué du tribunal administratif.
"Le tribunal a relevé que les autres émissions auxquelles avaient été invités MM. Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot n’étaient pas de même nature et n’avaient pas le même objet et la même audience que le débat prévu le 4 avril et qu’aucun autre débat n’était prévu avant le dépôt officiel des candidatures, le 23 avril suivant."
"Il a, en conséquence, enjoint à France Télévisions, sous le contrôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel, d’inviter MM. Benoît Hamon, François Asselineau et Florian Philippot au débat organisé le 4 avril sur France 2 ou à un autre grand rendez-vous d’information et de débat avant le 23 avril 2019."
Le tribunal a également ordonné au groupe public de verser la somme de 1.500 euros à Benoît Hamon et à l'UPR.
(Caroline Pailliez, édité par Jean-François Lelief)