par Stephen Culp
NEW YORK (Reuters) - La Bourse de New York a fini en nette baisse mercredi, à l'issue d'une séance en dents de scie, alors que la Réserve fédérale (Fed) a procédé comme attendu à une hausse des taux de 25 points de base, tout en laissant entendre qu'elle pourrait effectuer une pause dans son resserrement monétaire du fait des secousses du secteur financier.
L'indice Dow Jones a cédé 1,63%, ou 530,49 points, à 32.030,11 points.
Le S&P-500, plus large, a perdu 65,90 points, soit 1,65%, à 3.936,97 points.
Le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 190,15 points (1,60%) à 11.669,96 points.
Alors que la séance était jusque-là peu animée, les trois principaux indices de Wall Street se sont brusquement orientés à la hausse après la publication du communiqué de la Fed à l'issue de sa réunion de deux jours de politique monétaire.
Ils ont ensuite basculé dans le rouge, alors que les investisseurs analysaient le communiqué et digéraient les commentaires du président de la banque centrale américaine, Jerome Powell.
"Le marché a été encouragé lorsqu'il a vu que la Fed considérait une pause complète, puis il a été déçu quand Powell a clarifié qu'elle n'avait pas les mains liées et pouvait continuer de relever les taux si nécessaire", a déclaré Chris Zaccarelli, directeur des investissements chez Independent Advisor Alliance, à Charlotte en Caroline du Nord.
La banque centrale américaine a relevé comme attendu ses taux d'intérêt de 25 points de base et, si elle n'a pas écarté l'hypothèse qu'un resserrement supplémentaire soit nécessaire, elle a laissé entrevoir une pause dans sa campagne de hausses des taux, au regard des secousses du secteur financier.
Wall Street a vu ses gains s'effacer après que Jerome Powell a déclaré, dans la foulée de la publication du communiqué, qu'il utiliserait tous les outils à sa disposition pour garantir la stabilité du secteur bancaire américain, tout en réitérant la promesse de la Réserve fédérale de lutter contre l'inflation.
Il persiste des craintes que les mesures agressives de la Fed contre l'inflation poussent l'économie américaine en récession, des craintes que les turbulences du secteur bancaire - avec notamment les faillites de Silicon Valley Bank et Signature Bank - ont tout sauf apaisé.
"La Fed a pris peur avec Silicon Valley Bank et les autres secousses bancaires", a commenté Tim Ghriskey, stratège chez Ingalls & Snyder, à New York, ajoutant que la situation pourrait aider la banque centrale à enrayer l'inflation sans avoir à relever les taux de manière agressive.
Après deux séances dans le vert, le secteur bancaire a rebasculé dans le rouge, tous les secteurs majeurs du S&P-500 ayant décliné.
Côté valeurs, First Republic a plongé de 15,5% sur fond de préoccupations sur une potentielle restructuration ou la nécessité de demander des aides gouvernementales.
Nike (NYSE:NKE) a reculé de 4,9% après avoir revu à la hausse sa prévision de chiffre d'affaires annuel mais prévenu mardi de pressions sur ses marges.
* Le rappel de la séance en Europe: [.EUFR]
* A SUIVRE jeudi :
(version française Jean Terzian)