par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Wall Street est attendue en hausse mercredi dans l'espoir d'un accord politique sur un nouveau plan de relance aux Etats-Unis et les Bourses européennes grimpent à mi-séance après avoir reçu confirmation du retour à la croissance du secteur privé dans la zone euro.
Le climat de marché reste cependant troublé par des craintes sur l'économie qui font reculer le dollar et propulsent l'or à des niveaux records.
Les contrats à terme sur les indices de référence signalent une ouverture de la Bourse de New York en hausse de 0,3% à 0,7%.
La tendance pourrait évoluer avec la publication avant l'ouverture des résultats de l'enquête mensuelle du cabinet ADP (PA:ADP) sur l'emploi aux Etats-Unis.
À Paris, le CAC 40 prend 0,92% à 4.934,5 points vers 10h50 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,94% et à Londres, le FTSE progresse de 1,05%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,65%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,85% et le Stoxx 600 de 0,76%.
La tendance en Europe était déjà positive avant la publication des enquêtes mensuelles réalisées par IHS Markit auprès des directeurs d'achat (PMI) qui ont confirmé que l'activité du secteur privé dans la zone euro avait retrouvé le chemin de la croissance en juillet avec l'assouplissement des restrictions mises en place pour freiner la propagation du coronavirus.
VALEURS EN EUROPE
La plupart des indices sectoriels européens sont dans le vert à mi-séance, à commencer par les ressources de base (+2,22%) avec notamment, à Paris, un bond de 3,76% pour ArcelorMittal (AS:MT), la plus forte hausse du CAC.
Le secteur des transports et des loisirs gagne pour sa part 1,97%, soutenu par la progression des compagnies aériennes. IAG (LON:ICAG), EasyJet (LON:EZJ) et Lufthansa (DE:LHAG) gagnent de 6% à 8%.
A la hausse également, le distributeur Ahold Delhaize (BR:DELB) grimpe de 6,68% grâce à une publication trimestrielle meilleure que prévu, les mesures de confinement adoptées pour endiguer la pandémie s'étant traduites par une augmentation de la fréquentation et des livraisons de ses supermarchés.
Contre la tendance à Paris, Accor (PA:ACCP) perd 0,4%, l'une des rares baisses du CAC, après avoir fait état mardi soir d'un premier semestre catastrophique marqué par une perte de 1,52 milliard d'euros et une chute de 52,4% de son chiffre d'affaires qui l'a conduit à annoncer la suppression d'un millier de postes.
CHANGES/TAUX
L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations du billet vert face à un panier de six autres devises internationales, perd 0,47%, à proximité d'un creux de deux ans, et l'euro en profite pour remonter à 1,1855 dollar.
"Je pense que la reprise de la zone euro sera beaucoup plus rapide que celle des Etats-Unis et que le différentiel de croissance continuera à faire grimper l'euro/dollar", commente Marshall Gittler, responsable de la recherche en investissement chez BDSwiss.
Du côté de l'obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à dix ans remonte à 0,528%, s'éloignant du creux de cinq mois touché mardi à 0,505%. Son équivalent allemand prend deux points de base à -0,53%.
METAUX
L'or continue de s'envoler après avoir dépassé mardi pour la première fois la barre de 2.000 dollars l'once, porté par le repli du dollar, la baisse des rendements obligataires et la promesse de nouvelles mesures de soutien à l'économie.
Le cours "spot" de l'or prend plus de 1% à 2.040 dollars l'once.
PÉTROLE
Les cours du pétrole gagnent autour de 2% après l'annonce d'une baisse plus forte que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.
Le baril de Brent de mer du Nord se traite autour de 45,34 dollars le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) autour de 42,61 dollars.
(Edité par Marc Angrand)