Wall Street a ouvert en légère hausse jeudi, suivant le rebond général des Bourses en Europe et en Asie, tout en digérant une nouvelle salve de résultats trimestriels d'entreprises: le Dow Jones prenait 0,24% et le Nasdaq 0,58%.
Vers 13H40 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 40,42 points, à 16.965,17 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,71 points, à 4.810,56 points.
Très surveillé par les investisseurs, l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,37%, soit 7,34 points, à 2.001,58 points.
Mercredi, la Bourse de New York avait baissé après une série d'indicateurs donnant un portrait morose de l'économie américaine: le Dow Jones, plombé par une chute du géant de la distribution Wal-Mart, avait perdu 0,92%, à 16.924,75 points, et le Nasdaq 0,29%, à 4.782,85 points.
Sur les marchés, "cet état d'esprit positif a pris naissance pendant les échanges asiatiques et s'est maintenu à l'aube aux Etats-Unis", a remarqué Patrick O'Hare, de Briefing.
"On aimerait pouvoir dire que c'est lié à de bonnes statistiques ou de bons résultats d'entreprises", a-t-il commenté. "Malheureusement, cela vient surtout de l'idée hâtive que de mauvais indicateurs et des prévisions médiocres de résultats vont paralyser la Réserve fédérale (Fed) et encourager les autres banques centrales à engager de nouvelles mesure de soutien".
Les investisseurs se demandent si la Fed, la banque centrale américaine, va commencer à retirer un précieux soutien à l'économie en relevant ses taux avant la fin de l'année et les chiffres américains de la veille, que ce soit sur la consommation ou les prix de gros, n'ont pas semblé plaider en ce sens.
Toutefois, jeudi, "la Fed pourrait trouver un encouragement à relever ses taux dans une chute des inscriptions au chômage à leur plus bas niveau depuis 1973 et dans le fait que l'inflation a atteint 1,9% sur un an si on exclut l'alimentation et l'énergie", a prévenu M. O'Hare, en référence à des indicateurs publiés avant l'ouverture.
En prenant en compte tous les secteurs, le bas niveau des prix de l'énergie a cependant contribué à faire tomber l'inflation à zéro sur un an.
Au niveau des entreprises, "Wall Street est passée outre des chiffres trimestriels décevants de Goldman Sachs, qui dominent un calendrier chargés en résultats d'entreprises", la banque d'affaires perdant 2,04% à 175,84 dollars, ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
Le marché obligataire se repliait, le rendement des bons du Trésor à dix ans montant à 2,008%, contre 1,975% mercredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,852%, contre 2,835% auparavant.