par Geert De Clercq
PARIS (Reuters) - Le secteur de l'énergie éolienne en France prévoit une croissance vigoureuse en 2016 grâce aux effets de la dérégulation du marché, mais le troisième appel d'offres très attendu pour des turbines offshore pourrait ne pas intervenir avant la fin de l'année, selon France Energie Eolienne (FEE).
L'association du secteur souligne que les nouvelles installations de capacités éoliennes en 2015 sont restées virtuellement stables à 1.073 mégawatts (MW), contre 1.042 MW en 2014 et environ 700 MW en 2013.
La capacité totale du pays atteint désormais 10.293 MW.
"Nous anticipons au moins 1.100-1.200 MW en 2016 grâce aux mesures de simplification prises par le gouvernement", a indiqué à Reuters la directrice générale de FEE, Sonia Lioret.
Selon elle, les nouvelles installations ont été freinées pendant des années par la loi exigeant la présence d'au moins cinq turbines par ferme éolienne. Cette loi a été supprimée en 2014.
Une turbine onshore coûtant environ 1,5 millions d'euros, FEE s'attend à ce que les investissements puissent aller cette année jusqu'à 1,8 milliard.
Frédéric Lanoé, président de FEE, a déclaré de son côté espérer que le troisième appel d'offres offshore, de 3.000 MW, soit lancé avant le début 2017, année de la prochaine élection présidentielle.
En mai 2014, Engie a remporté un appel d'offres de quatre milliards d'euros pour 1.000 MW de capacités éoliennes offshore. En 2012, le premier appel d'offres portait sur 2.000 MW et avait été remporté par EDF (PA:EDF) et Iberdrola (MC:IBE).
Le ministère de l'Energie voulait lancer le troisième appel d'offres en 2015, mais le retard pris par la procédure des deux premiers a décalé le processus.
(Gilles Guillaume pour le service français, édité par Véronique Tison)