PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes évoluent en hausse mercredi à mi-séance et Wall Street est attendue en légère progression, avant le discours de Janet Yellen, la présidente de la Réserve fédérale (Fed), dont les investisseurs espèrent des précisions sur le rythme du resserrement monétaire de la banque centrale américaine.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,89% à 5.186,48 points vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,66% et à Londres, le FTSE prend 0,85%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,82%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro et le Stoxx 600 progressent tous deux de 0,75%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse, avant le discours de Janet Yellen qui prendra la parole à partir de 14h00 GMT devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants, avant une intervention jeudi devant le Sénat.
Selon les économistes de Société Générale (PA:SOGN), la présidente de la Fed devrait réaffirmer que la faiblesse de l'inflation aux Etats-Unis est temporaire et ne devrait pas donner de dates concernant le début de la réduction de la taille du bilan de la banque centrale avant la réunion de politique monétaire prévue les 25 et 26 juillet.
"Etant donné les récents commentaires de plusieurs responsables sur les craintes concernant la stabilité financière, nous surveillerons si la présidente de la Fed évoque le prix des actifs", ajoutent les économistes de la banque.
Mardi, deux responsables de la Fed, la gouverneure Lael Brainard et le président de la Fed de Philadelphie Patrick Harker, ont émis des doutes sur la nécessité d'une nouvelle hausse rapide des taux d'intérêt au vu de la faiblesse de l'inflation.
Ces déclarations, ainsi que les nouveaux éléments parus concernant des contacts entre l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie, ont pénalisé le dollar, qui est depuis revenu à l'équilibre face à un panier de six devises de référence, à 95,72.
En Europe, Ben Broadben, le vice-gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE), a déclaré ne pas être disposé à relever les taux d'intérêt britanniques dans l'immédiat, ce qui a pesé sur la livre sterling qui a touché en séance un plus bas de deux semaines face au dollar et de huit mois face à l'euro.
La monnaie britannique a cependant repris des couleurs avec le chiffre meilleur que prévu du taux de chomage à 4,5% sur la période de mars à mai au lieu de 4,6% attendus par les analystes.
Les investisseurs seront également attentifs à la décision de politique monétaire que rendra la Banque du Canada à 14h00 GMT, qui pourrait décider de relever ses taux directeurs, une première en sept ans.
BURBERRY GRIMPE, PEARSON CHUTE ENCOTE
Sur les marchés d'actions en Europe, la plupart des indices sectoriels évoluent en hausse, à l'exception du compartiment des médias, qui enregistre l'unique baisse sectorielle du Stoxx 600 à la mi-journée (-0,13%). L'éditeur britannique Pearson (LON:PSON) continue de peser sur le secteur (-5,11%), plombé par des inquiétudes sur le dividende.
A l'inverse, le groupe de luxe britannique Burberry (LON:BRBY) gagne 1,96%, porté par l'annonce d'une croissance plus forte que prévu de son chiffre d'affaires trimestriel.
A Paris, Valeo (PA:VLOF) prend la tête du CAC 40 avec un gain de 2,64% après avoir annoncé son intention de céder ses actionneurs hydrauliques passifs à l'italien Raicam en réponse aux objections de la Commission européenne sur son projet de rachat de l'allemand FTE.
Bureau Veritas (PA:BVI) se distingue (+2,71%) grâce à l'avis favorable des analystes de Morgan Stanley (NYSE:MS) qui saluent l'amélioration attendue dans la division Marine et Offshore ainsi que l'exposition du groupe à la France, où la croissance économique repart.
Le secteur lié au pétrole et au gaz (+1,29%) et celui des ressources de base (+1,04%) sont en hausse, dans le sillage de la progression des prix des matières premières et du pétrole.
Le baril de Brent gagne 1,41% et celui du brut léger américain avance de 1,6%, soutenus par l'annonce d'une baisse des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les données de l'American Petroleum Institute (API).
(Laetitia Volga, édité par)