La Commission européenne a conseillé jeudi aux Etats de la zone euro de verser la deuxième tranche d'un prêt destiné à aider la Grèce à faire face à la crise, estimant qu'Athènes remplissait les conditions nécessaires avec "un assainissement budgétaire impressionnant".
"L'évaluation globalement positive du respect des conditions imposées à la Grèce ouvre la voie au versement de la prochaine tranche de prêt", indique la Commission dans son communiqué.
Bruxelles "s'attend à ce que les Etats membres de la zone euro approuvent cette deuxième tranche et procède à son versement", a-t-elle ajouté.
Un porte-parole de la Commission a précisé que le déblocage des fonds devrait intervenir "bientôt", sans donner de date précise.
Le sujet devrait être abordé lors de la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro et de l'UE, prévue les 6 et 7 septembre.
"La Grèce est parvenue à réaliser un assainissement budgétaire impressionnant au cours du premier semestre de 2010 et a fait des progrès rapides dans les réformes structurelles majeures qu'elle a entreprises", a souligné le commissaire aux Affaires économique, Olli Rehn.
La Grèce, surendettée et dont la crise menaçait de s'étendre à toute la zone euro, avait adopté en mai une série de mesures d'austérité en échange d'un prêt de 110 milliards d'euros sur trois ans octroyé par ses partenaires de la zone euro et le FMI, à hauteur de deux tiers/un tiers.
Un premier versement de 20 milliards a déjà été effectué. Le deuxième devrait se monter à 9 milliards.
La recommandation faite jeudi par la Commission s'inscrit dans la lignée des conclusions rendues le 5 août à Athènes par une mission d'experts de l'UE et du FMI, chargée d'évaluer l'application des mesures prises par le pays.
Les experts avaient qualifié ce contrôle de positif, estimant que la Grèce avait réalisé "des progrès considérables" même s'il lui restait des "défis importants" à surmonter.
"Malgré les importants progrès réalisés, les difficultés et les risques persistent", a également souligné jeudi Olli Rehn.
"Le principal défi immédiat consiste à préserver une liquidité suffisante et la stabilité financière dans le secteur bancaire. Parallèlement, le programme de réforme structurelle doit être accéléré afin de libérer le formidable potentiel de croissance du pays", a-t-il ajouté.