Emmanuel Macron, candidat au second tour de l'élection présidentielle française face à Marine Le Pen, s'est dit favorable vendredi à une restructuration de la dette grecque, précisant qu'il "mènera" le combat pour l'obtenir.
"Je suis pour le principe d'une restructuration de la dette grecque, concertée et en maintenant la Grèce dans la zone euro. Pourquoi ? Parce que le système est aujourd'hui intenable. Alors il faut mettre les verrous, les sécurités, trouver un accord collectif, mais nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, dans une interview à Mediapart.
"Une chose est de l'être, une autre est d'obtenir la décision collective, il faudra mener ce combat", a ajouté M. Macron, soulignant qu'il avait déjà exprimé cette position à l'été 2015.
"Je le mènerai, parce que je pense qu'il est inéluctable, et qu'il nous redonnerait de la crédibilité collective", a-t-il dit.
Pour l'ancien secrétaire général de l'Elysée, "il n'y a pas de possibilité (pour la Grèce) de retrouver une économie, une société stable dans l'euro, avec le niveau de dette actuelle".
"Je ne suis pas favorable tant qu'on n'a pas été plus loin dans l'intégration à sortir quelque Etat de la zone euro, je pense qu'aujourd'hui ça serait détricoter la zone euro, et donc je suis favorable à restructurer la dette grecque", a-t-il argumenté.
M. Macron avait reçu le 2 mai le soutien de l'ancien ministre grec des Finances Yanis Varoufakis, une des références de la gauche radicale en Europe. Pour lui, M. Macron a été "le seul ministre d’Etat en Europe" à avoir fait "tout son possible" pour aider Athènes lors de la crise de la dette.