PARIS (Reuters) - Les forces de l'ordre ont interpellé 1.550 personnes pendant l'Euro 2016 de football, a annoncé le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, pour qui la compétition a été une réussite "malgré un contexte de menace très élevée".
Ces interpellations ont débouché pendant le mois de la compétition, qui s'est terminée dimanche par la victoire du Portugal, sur 59 condamnations à de la prison ferme ou avec sursis et à 64 reconduites à la frontière, a-t-il précisé.
Bernard Cazeneuve a estimé qu'un seul incident majeur s'était produit, les violences commises par des hooligans le 11 juin à Marseille en marge du match entre l'Angleterre et la Russie et a salué le travail des forces de l'ordre.
"Si l'Euro 2016 a été une réussite aux yeux du monde entier, si ce matin on ne parle que du football, c'est en grande partie grâce à ces policiers, ces gendarmes, ces pompiers", a-t-il dit.
Il a rappelé que 3.100 fiches d'interdiction du territoire avaient été prises à l'encontre de personnes de diverses nationalités "repérées en amont des matches à risque grâce aux renseignements fournis par nos partenaires européens".
Le ministre a également salué le "travail accompli en commun" par les polices européennes, notamment en matière de renseignement, et celui de la cellule d'analyse des risques rassemblant tous les services français.
Jugeant les services de renseignement français injustement critiqués depuis les attentats de 2015, Bernard Cazeneuve a souligné qu'ils avaient permis l'arrestation de 150 personnes depuis le début de l'année 2016.
"Le travail important des services a sans doute permis que nous puissions vivre cet Euro 2016 dans de bonnes conditions", a-t-il dit.
Des dirigeants politiques, en particulier de l'opposition de droite, avaient appelé sans succès le gouvernement à renoncer aux lieux de rassemblement que sont les "fan zones" alors que la menace terroriste pesait toujours sur la France.
"Nous avons eu raison de maintenir dans les villes des fan zones qui ont permis de canaliser des milliers de supporters et qui ont été une réussite", leur a répondu Bernard Cazeneuve.
(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)