PARIS (Reuters) - Après le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, son homologue de Force ouvrière (FO), Jean-Claude Mailly, maintient l'appel à manifester les 23 et 28 juin contre le projet de loi Travail, malgré les mises en garde du Premier ministre.
"Nous maintenons les appels aux rassemblements et manifestations prévus les 23 et 28 juin", déclare-t-il dans une interview publiée lundi par Le Parisien.
Manuel Valls a réitéré dans Le Journal du Dimanche ses mises en garde aux syndicats en pointe dans la contestation contre le texte réformant le marché du Travail, examiné au Parlement.
Compte tenu du climat actuel de violence, des incidents qui ont marqué les derniers cortèges et du déroulement de l'Euro de football, les organisateurs de ces manifestations "devraient annuler eux-même ces rassemblements", a dit le Premier ministre, qui a brandi de nouveau la menace d'une interdiction.
Philippe Martinez a redit, lors du Grand rendez-vous iTELE-Europe 1-Le Monde, qu'il n'était pas question d'annuler les journées d'action de jeudi et du 28 juin.
Pour Jean-Claude Mailly, "le bon sens" voudrait que le gouvernement examine les propositions de la CGT et de FO.
"Voici ce qui, selon moi, permettrait une sortie par le haut et sonnerait l'arrêt des mobilisations", poursuit-il.
"A chaque fois que le Premier ministre intervient, prend la parole dans les médias, il se comporte en pyromane au lieu d'apaiser la situation", ajoute-t-il.
(Emmanuel Jarry)