Emmanuel Macron, entouré de Christiane Taubira et François Rebsamen, a ouvert les débats lundi après-midi à l'Assemblée sur son projet de loi fleuve dont l'adoption "montrera que les Français sont capables de bouger".
"Cette loi offre une opportunité pour les responsables politiques que nous sommes : elle permettra de nous prouver à nous-mêmes, à tous les Français, que nous sommes capables de bouger, que nous ne sommes prisonniers d’aucun dogme, ni d’aucun intérêt en place", a plaidé le ministre de l'Economie.
"Elle nous autorisera à être plus exigeants avec nos partenaires et avec l’Europe. Comment leur demander plus, si nous ne faisons pas nos réformes nous-mêmes ? ", a-t-il ajouté.
"Nous avons collectivement trop souvent remis à demain ce qui devait être fait aujourd’hui – quand ce n’était pas hier. Professions réglementées, travail du dimanche, épargne salariale, procédures collectives, justice prud’homale, et j’en passe: cette loi porte plusieurs réformes dont on a beaucoup parlé, mais qui n’ont jamais été faites", a-t-il ajouté.
M. Macron était accompagné de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et du ministre de l'Emploi, François Rebsamen, dont les absences avaient été critiquées par l'opposition en commission alors que nombre d'articles du texte (professions réglementées, justice prud'homale, travail du dimanche, etc) portent sur leurs domaines.
"Dans un premier temps, l'approche qui a prévalu pour la modernisation des professions réglementées était effectivement économiste et fiscale, sans tenir compte à la fois de la particularité et des obligations de ces professions. Nous n'en sommes plus là", a estimé Mme Taubira qui était montée au créneau contre les premières versions du projet de loi.
"Ce texte apporte les garanties nécessaire au bon fonctionnement des professions réglementées" et "va renforcer la réforme de la justice civile que nous avons entamée, au service de la simplicité et de la proximité avec le citoyen", a-t-elle ajouté.
François Rebsamen a lui estimé que ce texte "marquait la confiance du gouvernement" dans le dialogue social en dépit de l'échec de la négociation "relative à la modernisation du dialogue social" jeudi dernier.
"En matière de travail le dimanche : il prévoit un dispositif où, sans accord collectif (de branche, territorial, d’entreprise), les commerces de détail ne pourront pas ouvrir le dimanche", a-t-il ainsi insisté, voyant là un "rôle central dévolu aux partenaires sociaux".