par Tanya Agrawal
NEW YORK (Reuters) - Wall Street a terminé la dernière séance de la semaine sans grand changement, avec un Dow Jones qui reste proche de la barre des 20.000 points, qu'il n'a encore jamais franchie.
Le biais légèrement baissier du Dow et de l'indice Standard & Poor's, un peu plus marqué pour le Nasdaq, est à mettre au compte d'Oracle (NYSE:ORCL) qui a perdu 4,3%, le chiffre d'affaires trimestriel du concepteur de logiciels professionnels n'ayant pas autant augmenté que prévu.
L'indice Dow Jones a cédé 8,83 points (0,04%) à 19.843,41 points, après un plus haut de séance de 19.923,17. Le S&P-500, plus large, a perdu 3,96 points (0,18%) à 2.258,07 points. Le Nasdaq Composite a laissé 19,69 points (0,36%) à 5.437,16 points.
Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a gagné 0,44%, tandis que le S&P a cédé 0,07% et que le Nasdaq Composite a perdu 0,14%.
"Nous en sommes arrivés à un point où nous n'avons plus grand chose à creuser", a dit Mohannad Aama (Beam Capital Management).
Avant cela, la Bourse a dû absorber une élection présidentielle remportée, le 8 novembre dernier, par le républicain Donald Trump, dont le programme de relance annoncé lui a donné des ailes depuis lors.
Ce programme semble aussi avoir eu un impact sur la Réserve fédérale qui a, comme prévu, relevé les taux mercredi mais qui a aussi annoncé prévoir trois hausses des taux en 2017 et non plus deux.
"Il y a eu le rally Trump puis les anticipations sur ce que la Fed allait dire. Pour les deux semaines à venir, on a un marché sans but, dont les intervenants se tiennent prêts à boucler les positions de l'année", a ajouté Mohannad Aama.
Certains craignent que Wall Street se soit quelque peu enflammée plus que de raison. L'indice S&P-500 a un PER de 17,9, supérieur à la médiane de 10 ans de 14,7, selon des données de StarMine.
La vigueur du dollar, proche d'un pic de 14 ans face à un panier de devises de référence, procure aussi quelques soucis vis-à-vis des valeurs exportatrices.
Aux valeurs, Chipotle Mexican Grill a pris 2,5%, la chaîne de restauration, sous la pression de l'investisseur activiste Bill Ackman, ayant nommé quatre membres de plus à son conseil d'administration.
La plate-forme de réservation hotelière allemand Trivago, filiale du voyagiste en ligne Expedia, a gagné 7,7% pour son premier jour de Bourse.
(Wilfrid Exbrayat pour le service français)