PARIS (Reuters) - Des militants de l'association altermondialiste Attac et du collectif Inter-Urgences ont déversé samedi matin de la peinture rouge sur l'entrée du ministère de la Santé à Paris pour dénoncer le manque de moyens dans le système hospitalier français.
Par leur action visant à maculer l'entrée du ministère de "faux sang", les militants ont symboliquement remis au ministère de la Santé le "prix du mépris" tout en saluant la mobilisation du personnel hospitalier dans la gestion de la crise sanitaire provoquée par le nouveau coronavirus.
"Par cette action, nous avons symbolisé le fait que ce gouvernement a du sang sur les mains, a la responsabilité de milliers de morts", a déclaré à Reuters Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac France.
Les militants ont aussi déroulé un pancarte avec l'inscription "les comptes de la honte".
"Des années de politique du chiffre ont mené l’hôpital et ses personnels au bord du gouffre", souligne Attac et Inter-Urgences dans un communiqué commun.
"Pourtant, malgré le manque de lits, d’équipement et de matériel de protection, les personnels hospitaliers ont fait preuve d’un extrême dévouement au plus fort de la crise pour sauver un maximum de vies, parfois même au prix des leurs."
Le personnel soignant, fortement mobilisé depuis le début de l'épidémie du COVID-19, a manifesté mardi dans plusieurs villes de France. A Paris, des accrochages avec les forces de l'ordre ont éclaté en marge du cortège.
(Ardee Napolitano, Thierry Chiarello et Matthieu Protard)