La France a enregistré un nouvel excédent des comptes courants en juin équivalent à un milliard d'euros, après +0,2 milliard en mai et +0,1 milliard en avril, a annoncé mercredi la Banque de France.
Cet excédent résulte "principalement de la réduction du déficit des échanges de biens (-1 milliard après -1,7 milliard)", a expliqué la BdF dans un communiqué.
Elle a relevé qu'un surplus trimestriel des transactions courantes - de 1,3 milliard au deuxième trimestre -, n'était arrivé que deux autres fois depuis la mi-2007. En revanche, l'excédent enregistré cette année "reste modeste comparé à ceux enregistrés de manière récurrente avant 2005", a-t-elle précisé.
L'excédent des échanges de services a pour sa part enregistré une légère augmentation en juin (1,8 milliard après 1,6 milliard).
Le solde des revenus est globalement stable, a assuré la Banque de France.
La balance des transactions courantes est un bon indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle va au-delà des seuls échanges de biens, déficitaires depuis une dizaine d'années en France. Elle prend en compte ceux, croissants, de services ainsi que les revenus des investissements et ceux du travail versés entre agents économiques en France et à l'étranger.
Les données mensuelles des transactions courantes sont corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables (CVS-CJO).
Les transactions courantes sont l'un des trois grands ensembles de la balance des paiements. Les deux autres composantes sont le compte de capital (remise de dette, achat de brevets, de terrains...), et le compte financier qui répertorie entre autres les investissements directs et de portefeuille et l'évolution des réserves en devises et en or.
Au sein du compte financier en juin (données non corrigées des variations saisonnières), le solde des investissements directs nets est "influencé par des opérations de croissance externe de sociétés de services informatiques françaises à l'étranger", a expliqué la BdF.
Les investissements de portefeuille enregistrent des entrées nettes de 37,8 milliards. Les investissements nets à l'étranger se sont établis à 34,5 milliards d'euros.