PARIS (Reuters) - Le flux de migrants entrant de façon irrégulière dans l'Union européenne a diminué depuis le mois d'avril et se concentre sur l'Italie, a déclaré mardi le dirigeant de l'agence européenne de surveillance des frontières, Frontex.
"Pour les premiers six mois de 2016, il y a eu 360.000 entrées irrégulières au niveau de l'Union européenne", a dit Fabrice Leggeri sur Europe 1. "Ça reste supérieur à ce que nous avions connu l'année dernière, mais ce qui est important c'est que depuis le mois d'avril, et ça s'est confirmé en mai et juin, ça diminue."
"Donc on peut penser que cette année se présente mieux mais il y a quand même des flux importants qui arrivent de Libye vers l'Italie et c'est ça qu'il faudra surveiller", a-t-il ajouté.
Plus d'un million de personnes sont arrivées en Europe l'an dernier, fuyant les guerres ou des économies en crise au Proche-Orient, en Asie ou en Afrique.
Confrontée à cet afflux sans précédent depuis la seconde guerre mondiale, l'UE a conclu un accord en mars dernier avec la Turquie visant à freiner les arrivées de migrants et de réfugiés sur son sol en échange d'une aide financière et de facilités accordées à Ankara.
En avril, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a estimé que cet accord avait permis de réduire significativement l'afflux de migrants arrivant sur son territoire.
"En moyenne actuellement il y a 750 migrants irréguliers qui arrivent chaque jour en Italie, en Grèce il y en a 50 en moyenne par jour donc vous voyez que c'est vraiment l'Italie qui est de nouveau en première ligne", a souligné Fabrice Leggeri.
Créée en 2005, l’agence Frontex devrait être remplacée à l'automne par un nouveau corps de 1.500 garde-frontières et garde-côtes européens mobilisable rapidement pour venir en aide à un pays confronté à une pression migratoire exceptionnelle.
(Marine Pennetier, édité par Sophie Louet)