(Reuters) - Des explosions provoquées par au moins un colis piégé en Birmanie ont tué cinq personnes, dont un parlementaire déchu et trois policiers qui avaient rejoint les rangs du mouvement de désobéissance civile contestant la prise de pouvoir de l'armée lors d'un putsch en février, a rapporté mardi la presse locale.
Depuis le coup d'Etat du 1er février lors duquel la dirigeante démocratiquement élue Aung San Suu Kyi a été placée en détention, un nombre croissant de petites explosions se produisent dans des zones résidentielles du pays, avec parfois pour cibles des bureaux gouvernementaux ou des bâtiments de l'armée.
Selon le site d'information Myanmar Now, citant un habitant, les dernières explosions se sont produites dans un village du sud du pays, aux alentours de 17h00 lundi.
Trois explosions ont été provoquées par au moins un colis piégé déposé dans une maison du village, tuant un élu local de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi, de même que trois policiers et un habitant, a-t-on rapporté de même source.
Reuters n'a pas pu vérifier dans l'immédiat de manière indépendante les faits, signalés aussi par le média Khit Thit citant un représentant non identifié de la LND.
Aucun commentaire n'a été obtenu auprès d'un porte-parole de l'armée.
Les violences ne cessent de s'amplifier depuis la prise de pouvoir de l'armée, avec des centaines de personnes tuées par les forces de sécurité birmanes depuis le début des manifestations contre le putsch, tandis que l'armée combat des milices ethniques soutenant l'opposition.
(Rédaction de Reuters; version française Jean Terzian)