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Bolloré mis en examen pour ses activités en Afrique

Publié le 25/04/2018 23:26
Mis à jour le 25/04/2018 23:26
© Reuters. BOLLORÉ ET DEUX DIRIGEANTS DÉFÉRÉS DEVANT LES JUGES

PARIS (Reuters) - L'homme d'affaires Vincent Bolloré a été mis en examen mercredi au terme de près de deux jours de garde à vue, dans le cadre d'une enquête sur des soupçons de corruption pour l'obtention de concessions en Afrique, a-t-on appris de source judiciaire.

Le PDG du groupe qui porte son nom a été mis en examen pour corruption d'agent public étranger, complicité d'abus de confiance et complicité de faux mais n'a pas été placé sous contrôle judiciaire, ajoute-t-on.

Gilles Alix, directeur général du groupe Bolloré, déféré comme lui devant les juges du pôle financier du tribunal de Paris chargés du dossier, a aussi été mis en examen pour les mêmes chefs, également sans contrôle judiciaire.

Jean-Philippe Dorent, responsable du pôle international de Havas (PA:HAVA) Paris, a pour sa part été mis en examen pour abus de confiance et faux et usage de faux mais placé sous statut de témoin assisté pour corruption d'agent public étranger.

Un quatrième homme, Francis Pérez, dirigeant de la société Pefaco basée en Espagne, a quant à lui vu sa garde à vue levée mercredi en début d'après-midi sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, a déclaré son avocat.

Le milliardaire breton et les trois autres responsables étaient auditionnés depuis mardi matin à Nanterre (Hauts-de-Seine) par les policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF).

La justice soupçonne des dirigeants de Bolloré d'avoir utilisé le groupe de communication Havas, alors filiale du groupe, pour faciliter l'accession au pouvoir de dirigeants africains et obtenir en contrepartie des concessions portuaires.

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Les juges s'intéressent en particulier aux conditions de reprise par le groupe Bolloré de la concession du port de Conakry, en Guinée, et de la gestion d'un terminal de conteneurs du port de Lomé, au Togo.

LE GROUPE CONTESTE LA MISE EN EXAMEN DE SON PDG

Dans un communiqué, le groupe Bolloré a nié mardi toute irrégularité. Une position réitérée mercredi après la mise en examen de Vincent Bolloré, dans un autre communiqué.

"Pour une affaire remontant à près de 10 ans sur des liens supposés entre des campagnes électorales menées par Euro RSCG au Togo et en Guinée, pour quelques centaines de milliers d’euros, et des concessions portuaires lancées et obtenues dans ces pays pour des centaines de millions d’euros, pourtant neuf ans avant les élections au Togo et un an avant l’élection en Guinée, M. Vincent Bolloré a été mis en examen par le juge (Serge)Tournaire", lit-on dans ce court texte.

"M. Vincent Bolloré, qui reste présumé innocent, pourra avoir enfin accès à ce dossier dont il n’a jamais eu connaissance et répondre à ces accusations infondées", ajoute le groupe dans ce communiqué.

Un porte-parole du gouvernement guinéen a de son côté assuré mardi que la concession accordée au groupe Bolloré pour le port de Conakry était strictement conforme à la loi.

L'enquête, qui fait suite à une plainte déposée par un ancien collaborateur du groupe, porte sur des faits qui remontent à 2009 et 2010.

Une perquisition a été menée en avril 2016 au siège du groupe Bolloré à Puteaux (Hauts-de-Seine) dans le cadre de cette enquête. Des perquisitions ont également été conduites en 2014 et 2015 chez Havas, racheté depuis par Vivendi (PA:VIV).

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Le groupe contrôlé par la famille Bolloré joue un rôle de premier plan en Afrique où il est présent dans 46 pays, exploite 16 terminaux à conteneurs ainsi que trois concessions ferroviaires et emploie 25.000 personnes.

Moins médiatisé que d'autres activités de l'empire Bolloré comme les médias et ses 20% dans Vivendi ou les batteries électriques, la division transport et logistique a dégagé un chiffre d'affaires de 2,4 milliards d'euros sur le continent africain l'an dernier.

(Gwénaëlle Barzic et Emmanuel Jarryk, édité par Danielle Rouquié)

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