La croissance de l’IPC global a ralenti à 1,2 % décembre de 2,0 % en novembre, marquant un troisième recul mensuel consécutif de l’inflation globale.
« La tendance sur trois mois semble bien montrer une diminution des pressions inflationnistes, » a dit Pascal Gauthier, économiste chez TD. Le prix de l’essence a le plus contribué au recul de la croissance des prix, avec une baisse de 25,8 % par rapport au même moment l’an dernier.
L’inflation tendancielle s’est établie à -0,4 % mensuellement sur une base non désaisonnalisée et est demeurée à +2,4 % par rapport à l’an dernier, le même taux qu’en novembre.
« Je crois que le rapport diminuera les craintes d’une nouvelle hausse de l’inflation tendancielle, » a-t-il dit. « Nous devrions non seulement voir une stabilisation de l’inflation tendancielle, mais même une baisse dans les prochains mois. »
Il a affirmé qu’une hausse mensuelle de l’inflation tendancielle similaire à celle de 0,7 % enregistrée en novembre aurait été inquiétante. Mais avec les données de décembre, Gauthier s’attend à ce que l’inflation stable ou recule.
« Je crois qu’il faudrait un changement très important de la tendance pour que la politique monétaire change drastiquement de direction, » a-t-il dit, prévoyant que la BdC allait abaisser son taux de financement à un jour d’un autre 50 points de base en mars et ajoutant qu’il pourrait même atteindre 0 %.
À l’inverse, Stewart Hall, économiste chez HSBC Canada, croît que la banque centrale gardera ses taux au niveau actuel.
« Je crois qu’ils ont placé la barre économique très basse, ce qui suggère qu’ils ont placé la barre pour d’autres baisses de taux très haute, » a-t-il expliqué. « À quel point l’économie devrait-elle être mauvaise avant qu’ils avancent qu’elle performe moins bien que leurs pires attentes? »
Du côté de CIBC, Krishen Rangasamy et Avery Shenfeld ont écrit dans une note de recherche que bien que les prix de l’essence aient conduit l’inflation globale à la baisse en décembre, la tendance réelle de l’inflation est plus mitigée étant donné la croissance des prix dans d’autres secteurs, notamment l’alimentation. Les deux croient que de parler de déflation serait prématuré.
« Les prix des aliments continuent de grimper, la dépréciation du huard faisant augmenter les prix des légumes et fruits frais et autres importations, » ont-ils écrit.
La dépréciation du dollar canadien et son effet sur le prix des importations réduit le risque d’une déflation soutenue, ont-ils écrit. Une inflation négative pourrait survenir durant un mois à cause d’une déflation massive des prix de l’essence, mais la déflation est plutôt une tendance large vers des baisses de prix, ont-ils avancé.
Par Sean McKibbon, smckibbon@economicnews.ca, édité par Nancy Girgis, ngirgis@economicnews.ca, traduit par Jean-Philippe Gravel, jpgravel@economicnews.ca
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