PARIS (Reuters) - Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite en vue de l'élection présidentielle de 2017, a plaidé dimanche pour l'instauration d'une "justice d'exception" applicable aux personnes convaincues de terrorisme.
Pour justifier sa proposition, le député Les Républicains a pris l'exemple de Larossi Abballa, tueur présumé d'un couple de policiers à Magnanville (Yvelines), qui avait été condamné en 2013 à de la prison dans le dossier d'une filière djihadiste.
"L'individu qui a commis cet acte dans les Yvelines, on savait qu'il faisait du prosélytisme en prison et on le libère. Vous pouvez comprendre ça ? Moi, je ne peux pas comprendre cela", a-t-il déclaré sur France 3.
"Donc, je réclame cette justice d'exception pour empêcher des individus qui nous menacent de nuire sur le sol français", a poursuivi Bruno Le Maire.
"Une justice d'exception, ça veut dire durcir les peines pour tous les individus qui sont inculpés pour leurs liens avec des organisations terroristes", a expliqué le prétendant à l'investiture présidentielle.
"Ça veut dire aussi assortir chaque peine de mesures de rétention de sûreté. (...) Ça veut dire que l'individu (...) qui est en prison et qui est à la fin de sa peine, on ne le libère pas automatiquement. Il passe devant une commission qui juge si, oui ou non, on peut le libérer", a-t-il ajouté.
La plupart des sondages placent Bruno Le Maire en troisième position des candidats à la primaire de novembre, derrière Alain Juppé et Nicolas Sarkozy - lequel n'a pas encore dévoilé ses intentions.
(Simon Carraud, édité par Jean-Stéphane Brosse)