MARSEILLE (Reuters) - Plus de 1.000 personnes ont été interpellées, 600 placées en garde à vue et 56 condamnées depuis le début de l'Euro 2016 de football, déclare le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui octroie un satisfecit aux forces de l'ordre.
"Jusqu'à présent, en dehors des violences inacceptables survenues à Marseille le deuxième jour de la compétition (35 blessés, dont deux gravement, en marge de la rencontre Angleterre-Russie, NDLR), celle-ci s'est déroulée normalement, dans le climat festif que chacun espérait", a-t-il déclaré dans un entretien publié lundi par le quotidien La Provence.
"Oui, la France a voulu être à la hauteur de cet événement international", a-t-il ajouté. "Le partenariat mis en place avec les organisateurs et avec les polices européennes fonctionne."
Les forces de l'ordre ont procédé à plus de 1.000 interpellations depuis le début de l'Euro, qui ont conduit à 600 gardes à vue et à 56 condamnations, a-t-il dit. Trente-quatre arrêtés préfectoraux de reconduite à la frontière ont été pris, "notamment à l'égard des hooligans (russes-NDLR) responsables des violences à Marseille, le 11 juin".
Bernard Cazeneuve a rappelé 90.000 personnes avaient été mobilisées pour assurer la sécurité de l'Euro 2016 et que 23.000 policiers et gendarmes, dont le GIGN, seraient présents tout au long du Tour de France.
Le ministre de l'Intérieur a estimé que la menace terroriste restait à "un niveau très élevé, en France et à l'étranger".
"Les récents attentats meurtriers en Irak, en Turquie et au Bangladesh nous le rappellent durement", a-t-il indiqué.
Après six mois de travaux, la commission d'enquête parlementaire sur l'action de l'Etat face aux attentats de janvier et novembre 2015 doit rendre mardi son rapport.
(Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse)