PARIS (Reuters) - La ministre française des Affaires européennes, Nathalie Loiseau, candidate tête de liste de la République en Marche (Larem) aux élections européennes du 26 mai, démissionnera ce lundi soir du gouvernement, a-t-on appris de source gouvernementale.
Contactée par Reuters, la présidence n'a souhaité faire aucun commentaire. La règle tacite en vigueur depuis 2017 veut qu’un ministre démissionne du gouvernement dès lors qu’il entre activement en campagne électorale.
La numéro deux du Quai d'Orsay, qui a fait acte de candidature le 14 mars, doit être investie lundi soir lors de la réunion hebdomadaire du bureau exécutif de LaRem. Les 30 premiers noms de la liste LaRem-Modem, baptisée "Renaissance", seront eux annoncés mardi après-midi à Paris.
Parmi les noms pressentis pour figurer sur la liste, celui du directeur de campagne pour les européennes, Stéphane Séjourné, revient régulièrement. Sont aussi cités le journaliste Bernard Guetta, proche du MoDem, et l'ancienne maire de Strasbourg aujourd'hui sénatrice membre du groupe "Agir", Fabienne Keller.
La caution "verte" pourrait être apportée par la présence de l'ancien leader d'Europe Ecologie-Les Verts Pascal Durand, qui s'est déclaré disponible, et de l'ancien ministre Pascal Canfin, aujourd'hui directeur général du WWF France.
La liste LaRem-MoDem est créditée dans les sondages d'entre 20 et 25% des intentions de vote, au coude-à-coude avec le Rassemblement national, et peut espérer remporter une petite vingtaine de sièges au Parlement européen à l'issue des élections.
Attendu, le départ du gouvernement de Nathalie Loiseau va provoquer un remaniement à l'ampleur inconnue.
L'exécutif pourrait opter pour un simple remplacement "poste pour poste" ou alors profiter de cette démission pour "faire sortir" des ministres en lice pour les municipales de 2020, au premier rang desquels le secrétaire d'Etat au Numérique Mounir Mahjoubi et le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Ce dernier, qui a indiqué qu'il se prononcerait sur une éventuelle candidature "au printemps", a précisé la semaine dernière que son départ du gouvernement ferait l'objet de "conversations que je réserve au Premier ministre et au président de la République."
(Marine Pennetier, édité par Yves Clarisse)