WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump, qui devrait être investi la semaine prochaine candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle américaine du 8 novembre, a annoncé vendredi avoir choisi le gouverneur de l'Indiana, Mike Pence, comme colistier.
"Je suis heureux d'annoncer que j'ai choisi le gouverneur Mike Pence comme candidat à la vice-présidence", dit-il sur Twitter, ajoutant qu'il tiendra une conférence de presse samedi à 11h00 (15h00 GMT).
Plusieurs sources au sein du camp républicain avaient indiqué jeudi que l'homme d'affaires avait porté son choix sur Mike Pence, 57 ans, qu'il avait rencontré à plusieurs reprises récemment.
Bien que plus conservateur que Donald Trump sur les questions sociales, notamment sur l'avortement, Mike Pence est considéré par le futur candidat comme celui qui devrait lui permettre de réunir derrière lui un parti profondément divisé par la campagne des primaires.
Le choix du colistier est souvent l'occasion de susciter une forme d'enthousiasme parmi les militants du parti, ce dont Donald Trump aura sans doute besoin en se présentant à la convention nationale qui s'ouvre lundi à Cleveland, dans l'Ohio.
Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a salué le choix de Donald Trump, estimant qu'il ne pouvait y en avoir de meilleur car le gouverneur Pence vient "du coeur du mouvement conservateur".
"Nous avons besoin de quelqu'un de solide et de sûr dans ses principes. Mike Pence est cet homme", dit-il dans un communiqué.
Les autres candidats potentiels pour la vice-présidence étaient l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich, 73 ans, et le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, 53 ans.
Pour le camp démocrate, le choix de Mike Pence est en revanche le pire que l'homme d'affaires pouvait accomplir.
"En désignant Mike Pence, Donald Trump double la mise sur ses convictions les plus gênantes avec un colistier incroyablement impopulaire, connu pour créer des dissensions et pour son soutien à des politiques discriminatoires et aussi pour l'échec de politiques économiques favorisant les millionnaires et les entreprises au détriment des familles laborieuses", a commenté John Podesta, directeur de la campagne d'Hillary Clinton.
Il ne fait quasiment aucun doute que Donald Trump sera investi même s'il ne fait pas l'unanimité parmi la direction du Grand Old Party après avoir éliminé 16 rivaux lors des primaires et provoqué quelques remous en raison de son style et de ses déclarations incendiaires sur les musulmans ou les Mexicains.
Quelque 50.000 personnes devraient participer à cette convention nationale et les autorités locales se préparent à d'éventuelles violences de la part de manifestants.
La convention démocrate aura lieu la semaine suivante à Philadelphie, en Pennsylvanie.
Le département de la sécurité intérieure (Homeland Security) a prévu de dépêcher 3.000 hommes pour chacun de ces rassemblements.
(Steve Holland et Doina Chiacu, Laura Martin pour le service français)