Après avoir changé de dimension avec l'acquisition à plus de sept milliards d'euros du canadien Talisman Energy, la compagnie pétro-gazière espagnole Repsol (MC:REP) a présenté ce matin son plan stratégique à horizon 2020. Cessions massives, économies et baisse des investissements devraient, selon la direction, doper les futurs résultats. Mais si le groupe se veut ambitieux, les investisseurs sont boudeurs : alors que l'indice Ibex 35 prend 0,3% à la Bourse de Madrid, l'action Repsol perd 3,5% à 11,7 euros.
Estimant que l'intégration de Talisman se passe bien, Repsol vient de relever son objectif de synergies de 220 à 350 millions de dollars.
A moyen terme, la direction, qui entend par sa stratégie permettre la création de valeur même lorsque le prix du pétrole est bas, va notamment mettre l'accent sur l'efficacité de son organisation, qu'elle veut améliorer. Autres axes : le toilettage du portefeuille d'actifs, l'accroissement de la part autofinancée du développement, la réduction de l'endettement et des investissements, et le maintien d'une rémunération attractive des actionnaires.
Bref, à coût constant des approvisionnements, Repsol entend 'doubler son excédent brut d'exploitation (EBITDA, selon l'acronyme anglais) pour le porter à 11,5 milliards d'euros' à horizon 2020. Les économies et les synergies devraient atteindre, à terme et en rythme annuel, 2,1 milliards d'euros.
'Avec l'intégration de Talisman, Repsol a mis la main sur des actifs de haute qualité qui nécessitent moins d'investissements', estime le groupe.
Quid des cessions ? Le groupe envisage de vendre 6,2 milliards d'euros d'actifs 'non stratégiques', ce qui permettra de réduire ses investissements de 38%.
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