STRASBOURG (Reuters) - La préfecture de la Meuse a fait évacuer jeudi matin la forêt de Mandres-en-Barrois occupée par des militants opposés au projet d'enfouissement de déchets nucléaires de l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs), a-t-on appris auprès de la préfecture.
L'intervention de la gendarmerie a été requise en exécution d'une ordonnance d'expulsion rendue par le tribunal de grande instance de Bar-le-Duc, faisant droit à une demande de l'Andra.
Une trentaine de personnes s'étaient installées le 19 juin sur le site où l'Andra a lancé des travaux de reconnaissance géotechnique en vue d'y installer ultérieurement les puits de descente du personnel et du matériel pour le futur centre de stockage.
Cette occupation intervenait alors que l'Assemblée nationale, après le Sénat, doit examiner le 11 juillet le projet de loi sur la réversibilité du stockage, étape obligée pour lancer la construction du site dont la mise en service interviendrait en 2025.
L'implantation du Cigeo (Centre industriel de stockage géologique) est prévue à proximité du laboratoire souterrain de Bure, où l'Andra teste la capacité des couches argileuses à stocker pour une très longue durée, à 500 mètres de profondeur, les déchets les plus radioactifs des installations nucléaires françaises.
Le gouvernement a fixé à l'Andra un objectif de coût de 25 milliards d'euros pour la phase industrielle.
(Gilbert Reilhac, édité par Chine Labbé)