PSA (PA:PEUP) Peugeot Citroën a dévoilé hier un chiffre d'affaires en hausse de 3,2% à 12,4 milliard d'euros au titre de son 3ème trimestre, une performance en ligne avec les attentes mais marquée par un net recul des ventes en Chine.
Jean-Baptiste de Chatillon, le directeur financier du groupe, revient sur les éléments marquants du trimestre et confirme à Cercle Finance que les perspectives à moyen terme devraient être revues début 2016.
Cercle Finance: Vous vous déclarez confiants dans la bonne exécution du plan 'Back in the Race' sans pour autant modifier votre objectif d'une marge opérationnelle de 2% pour la division automobile à horizon 2018. Pourquoi cette prudence?
Jean-Baptiste de Chatillon: Merci de poser cette question qui va me permettre d'apporter quelques éclaircissements. Le fait de ne pas mettre à jour notre perspective opérationnelle à moyen terme en cours d'année ne relève pas de la prudence, mais répond plutôt à une question pratique. Si, comme nous le pensons, nous allons pouvoir annoncer la fin de 'Back in the Race' sur la base des résultats de 2015 et présenter au marché le nouveau plan du groupe, il est urgent d'attendre cette étape pour présenter simultanément notre nouvelle perspective à moyen terme.
CF: En tenant compte de la Chine, les volumes de ventes ont reculé globalement de 4,3% au troisième trimestre. La situation chinoise est-elle préoccupante?
JBdC: La situation de la Chine est bien sûr préoccupante, non seulement du point de vue des volumes mais aussi des prix de vente. C'est pourquoi nous avons déclenché un plan de réduction des coûts très ambitieux, qui est d'ailleurs bien engagé. Dans le cas de PSA, nous étions en retard sur les meilleurs niveaux de marge de marché, mais en forte progression au premier semestre 2015 avec une marge de 9% en progression de plus de deux points. C'est donc un nouveau départ qui est lancé et nous visons pour notre joint-venture le maintien d'une marge opérationnelle en progression par rapport à 2014, malgré les turbulences du marché.
CF: En Europe, la croissance des ventes s'est au contraire accélérée (+6,1% au troisième trimestre). Peut-on considérer que le pire est désormais passé pour le marché automobile européen?
JBdC: Le marché européen a connu une chute très lourde de l'ordre de 30% entre 2007 et 2013. Cette chute s'est de plus accompagnée d'une hausse relative de l'euro. Oui, nous pouvons effectivement dire que le pire est derrière nous!
CF: Quels sont les principaux leviers dont le groupe dispose aujourd'hui pour améliorer sa marge opérationnelle? La priorité est-elle toujours donnée aux réductions de coûts?
JBdC: Notre plan 'Back in the Race' est en cours d'exécution et nos équipes ont identifié de nombreuses améliorations opérationnelles: sur les frais fixes, sur notre politique de prix mais aussi sur nos coûts variables. Ces actions ne sont pas encore toutes en place et des réductions de coûts significatives sont encore attendues jusqu'en 2016. Avec un point mort sous les deux millions de véhicules, le groupe va pouvoir aborder son prochain plan, un projet de croissance et de développement, avec concentration mais sérénité.
Propos recueillis par Sébastien Foll.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
Jean-Baptiste de Chatillon, le directeur financier du groupe, revient sur les éléments marquants du trimestre et confirme à Cercle Finance que les perspectives à moyen terme devraient être revues début 2016.
Cercle Finance: Vous vous déclarez confiants dans la bonne exécution du plan 'Back in the Race' sans pour autant modifier votre objectif d'une marge opérationnelle de 2% pour la division automobile à horizon 2018. Pourquoi cette prudence?
Jean-Baptiste de Chatillon: Merci de poser cette question qui va me permettre d'apporter quelques éclaircissements. Le fait de ne pas mettre à jour notre perspective opérationnelle à moyen terme en cours d'année ne relève pas de la prudence, mais répond plutôt à une question pratique. Si, comme nous le pensons, nous allons pouvoir annoncer la fin de 'Back in the Race' sur la base des résultats de 2015 et présenter au marché le nouveau plan du groupe, il est urgent d'attendre cette étape pour présenter simultanément notre nouvelle perspective à moyen terme.
CF: En tenant compte de la Chine, les volumes de ventes ont reculé globalement de 4,3% au troisième trimestre. La situation chinoise est-elle préoccupante?
JBdC: La situation de la Chine est bien sûr préoccupante, non seulement du point de vue des volumes mais aussi des prix de vente. C'est pourquoi nous avons déclenché un plan de réduction des coûts très ambitieux, qui est d'ailleurs bien engagé. Dans le cas de PSA, nous étions en retard sur les meilleurs niveaux de marge de marché, mais en forte progression au premier semestre 2015 avec une marge de 9% en progression de plus de deux points. C'est donc un nouveau départ qui est lancé et nous visons pour notre joint-venture le maintien d'une marge opérationnelle en progression par rapport à 2014, malgré les turbulences du marché.
CF: En Europe, la croissance des ventes s'est au contraire accélérée (+6,1% au troisième trimestre). Peut-on considérer que le pire est désormais passé pour le marché automobile européen?
JBdC: Le marché européen a connu une chute très lourde de l'ordre de 30% entre 2007 et 2013. Cette chute s'est de plus accompagnée d'une hausse relative de l'euro. Oui, nous pouvons effectivement dire que le pire est derrière nous!
CF: Quels sont les principaux leviers dont le groupe dispose aujourd'hui pour améliorer sa marge opérationnelle? La priorité est-elle toujours donnée aux réductions de coûts?
JBdC: Notre plan 'Back in the Race' est en cours d'exécution et nos équipes ont identifié de nombreuses améliorations opérationnelles: sur les frais fixes, sur notre politique de prix mais aussi sur nos coûts variables. Ces actions ne sont pas encore toutes en place et des réductions de coûts significatives sont encore attendues jusqu'en 2016. Avec un point mort sous les deux millions de véhicules, le groupe va pouvoir aborder son prochain plan, un projet de croissance et de développement, avec concentration mais sérénité.
Propos recueillis par Sébastien Foll.
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