(Reuters) - La Bourse de New York a ouvert en légère baisse jeudi après l'annonce d'une croissance américaine moins forte que prévu au deuxième trimestre, au lendemain de la réunion de la Fed qui a laissé la porte ouverte à une hausse des taux dès septembre.
Le PIB des Etats-Unis a progressé de 2,3% en rythme annualisé, selon la première estimation publiée par le département du Commerce, après une progression de 0,6% sur les trois premiers mois de l'année, revue en nette hausse par rapport à la contraction de 0,2% annoncée précédemment.
L'indice Dow Jones perdait 0,11% à 17.730,48 points dans les premiers échanges. Le Standard & Poor's 500, plus large, reculait de 0,21% à 2.104,08 points et le Nasdaq Composite cédait 0,24% à 5.099,16 points.
Mercredi, la banque centrale américaine a laissé, comme prévu, ses taux inchangés, tout en maintenant une nouvelle fois la porte ouverte à un relèvement cette année.
La Fed maintient des taux d'intérêt quasi nuls depuis décembre 2008 et dit qu'elle ne les relèverait qu'après avoir constaté une reprise soutenue de l'économie américaine.
Par ailleurs, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté moins que prévu la semaine dernière.
Aux valeurs, Facebook (NASDAQ:FB) perd 2,7% après l'annonce d'une baisse de 9% de son bénéfice.
Les deux groupes de produits de grande consommation Procter & Gamble et Colgate-Palmolive perdent respectivement 3,2% et 1,3%, le dollar fort ayant grevé leurs chiffres d'affaires trimestriels.
Fiat Chrysler s'adjuge 4,5% après avoir fait état d'un bond de 69% de son bénéfice net du deuxième trimestre et revu en hausse ses objectifs.
T-Mobile US prend 2,56% après des résultats du deuxième trimestre supérieurs aux attentes.
Whole Food Market chute de près de 11% après avoir annoncé un nouveau ralentissement de ses ventes à magasins constants au troisième trimestre 2014-2015, sous le coup d'une vive concurrence et d'un scandale de surfacturation à New York.
La saison des résultats aux Etats-Unis est bien avancée et les analystes financiers s'attendent, globalement, à une faible progression, de 0,8%, des bénéfices et à une baisse de 2,9% des chiffres d'affaires, selon le consensus Thomson Reuters.
Ces performances trimestrielles plutôt mitigées s'inscrivent dans un contexte de valorisations élevées, le S&P se traitait à 16,9 fois les résultats à 12 mois, un niveau supérieur à la médiane sur 10 ans qui se situe à 14,7, selon Starmine.
(Tanya Agrawal, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Bénoît Van Overstraeten)