RENNES (Reuters) - Trois nouveaux repreneurs se sont déclarés candidats à la reprise de différentes activités du groupe volailler Doux, qui emploie 1.200 salariés et a été placé début avril en liquidation judiciaire, a t-on appris jeudi de source syndicale.
L'industriel britannique de la volaille Chesterfield Poultry, spécialisé dans le poulet halal et basé à Doncaster, dans le Yorkshire, s'est porté candidat à la reprise de l'abattoir de Chantonnay (Vendée), qui n'avait fait l'objet jusqu'à présent d'aucune offre, avec ses 145 salariés.
Cette société, qui a réalisé un chiffre d'affaire de plus de 86 millions d'euros en 2017, a également déposé une offre pour le couvoir de l'Oie (Vendée) et ses 85 salariés et pour l'usine d'aliments des Essarts-en-Bocage (Vendée) qui compte 15 salariés.
"On reste très prudents sur cette offre car on ne veux pas donner de faux espoirs, même si cette société, qui veut développer son marché du poulet halal sur l'Europe, s'engage a faire des investissements", a déclaré à Reuters Nadine Hourmant, délégué Force Ouvrière su le site de Chateaulin (Finistère) où est basé Doux.
La société allemande Saria, a pour sa part déposé une offre pour la reprise de la production de farines animales de Chateaulin (Finistère), qui emploie 17 salariés, et le groupe Foch Investment s'est porté candidat à la reprise du site de production de Plouray (Morbihan), dont il garderait 69 des 92 salariés, un site également convoité par les Volailles de Plouray.
Ces candidatures viennent s'ajouter aux offres déjà annoncées par le volailler sarthois LDC, qui commercialise les poulets de Loué et souhaite reprendre le site de produits élaborés de Quimper tout en voulant construire d'ici deux ans un nouvel abattoir à Chateaulin, pour y produire des produits frais.
Cette offre viendrait s'ajouter à celle du groupe saoudien Almunajem, l'un des principaux clients actuels du groupe Doux qui reprendrait l'abattoir de poulets congelés de Chateaulin avec 347 salariés, 79 autres étant repris par LDC.
Les offres de LDC et Almunajem permettraient au total de garder environ 900 salariés.
Le géant Ukrainien MHP s'est également positionné pour la reprise des sites de Chateaulin, Plouray et Quimper, mais ne garderait que 285 salariés.
(Pierre-Henri Allain, édité par Julie Carriat)