Veolia Environnement est repassé dans le vert en 2012, avec un bénéfice net supérieur aux attentes de 394 millions d'euros, et largement relevé son objectif de désendettement pour 2013, après avoir dépassé le précédent grâce à d'importantes cessions, a-t-il annoncé jeudi.
Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets, engagé depuis 2011 dans une vaste restructuration, vise désormais une dette nette comprise entre 8 et 9 milliards à la fin de cette année, après l'avoir ramenée à 11,3 milliards d'euros fin 2012, indique-t-il à l'occasion de ses résultats annuels.
"Nous sommes en avance sur notre plan de marche, nous avons désendetté le groupe plus rapidement que prévu, recentré nos opérations et réduit nos coûts", a fait valoir le PDG du groupe Antoine Frérot lors d'une conférence téléphonique.
L'objectif initial que s'était fixé Veolia était de ramener sa dette sous les 12 milliards d'euros d'ici fin 2013. Fin septembre, la dette nette du groupe français, qui menaçait sa viabilité financière, était encore de 15,2 milliards d'euros.
Pour atteindre son nouvel objectif, Veolia a relevé jeudi de 5 à 6 milliards son plan de cessions 2012-2013.
Ce relèvement vient principalement du 1,4 milliard d'euros tiré de la mise en équivalence comptable de la participation de Veolia dans l'eau à Berlin.
"Il n'y a pas d'actif massif" concerné par le plan de cessions en dehors de celle déjà connue de la division Veolia Transdev, le groupe cherchant désormais à se désengager d'activités petites ou moyennes, a expliqué M. Frérot.
Côté résultats, Veolia a annoncé jeudi un bénéfice net de 394 millions d'euros, contre une perte de 490 millions d'euros en 2011, où il avait subi d'importantes dépréciations. Les analystes tablaient en moyenne sur un profit de 215 millions d'euros, selon une moyenne établie par Dow Jones.
Le bénéfice opérationnel progresse quant à lui de 32% à 1,1 milliard d'euros, grâce à une hausse de l'activité plus importante que celle des coûts.
Le chiffre d'affaires retraité de cessions, en hausse de 3% à 29,4 milliards, ressort lui aussi légèrement supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 29,1 milliards.
Comme en 2012, Veolia ne donne pas d'objectifs financiers précis pour 2013, "deuxième année de la transformation", à l'exception d'un dividende 2013 qui devrait être égal à celui de 2012, à 0,70 euro.