PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a confirmé mercredi la condamnation de Maurice Agnelet à vingt ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d'Agnès Le Roux, riche héritière d'un casino niçois disparue en 1977 alors qu'elle avait 29 ans.
Maurice Agnelet, condamné par la cour d'assisses d'Ille-et-Vilaine en avril 2014, s'était pourvu en cassation, clamant son innocence dans l'assassinat de son ex-maîtresse.
Mais son pourvoi a été rejeté mercredi.
Son avocat, Me François Saint-Pierre, a dit à Reuters qu'il allait demander la libération conditionnelle de son client "compte tenu de son âge, de son état de santé et des années passées en prison".
Quant à une éventuelle saisie de la Cour européenne des droits de l'homme, qui serait la deuxième dans ce dossier, il a indiqué réserver sa réponse dans l'attente d'un examen précis des raisons juridiques du rejet de ce pourvoi.
"Si Maurice Agnelet a toujours été déterminé pour faire valoir son innocence jusqu'au bout, il est aussi soucieux de la situation de ses enfants" et de l'impact sur eux de la poursuite de son combat judiciaire, a-t-il dit.
Maurice Agnelet a été jugé trois fois pour ce crime sans cadavre ni scène de crime, le corps de la victime n'ayant jamais été retrouvé.
Acquitté lors d'un premier procès à Nice en 2006, l'ex-avocat niçois avait été condamné un an plus tard à Aix-en-Provence à vingt ans de réclusion, avant que la Cour européenne des droits de l'homme ne juge ce deuxième procès inéquitable.
Son troisième procès, à Rennes en 2014, avait été marqué par les accusations de l'un de ses fils, Guillaume Agnelet.
Celui-ci avait affirmé que sa mère lui aurait révélé au début des années 1990 les détails du crime, qui aurait été commis en Italie à l'aide d'une arme à feu, alors que Maurice Agnelet et la victime faisaient du camping sauvage près de Monte Cassino.
La mère de Guillaume Agnelet avait quant à elle formellement démenti ces allégations, mises sur le compte d'un homme psychologiquement perturbé.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)