PARIS (Reuters) - La France mettra fin en octobre prochain à son opération militaire en Centrafrique, où la situation sécuritaire reste volatile près de trois ans après le début de l'intervention française, a annoncé François Hollande mercredi.
Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait annoncé en janvier que Sangaris, qui a mobilisé plus de 2.000 soldats au plus fort du conflit et en compte désormais 350, prendrait fin d'ici la fin de l'année.
Fin juin, l'état-major avait précisé que l'opération, lancée en décembre 2013 en plein cycle de violences intercommunautaires, constituait désormais "une force de réserve tactique au profit des 12.500 Casques bleus" déployés dans le pays.
"En octobre prochain, Jean-Yves Le Drian, le ministre de la Défense, se rendra en Centrafrique pour prononcer officiellement la fin de l'opération Sangaris", a dit le chef de l'Etat lors d'un discours à Paris à la veille du défilé du 14-juillet.
"Je veux le dire avec clarté, décider d'une intervention sur un théâtre d'opération est d'une grande responsabilité mais savoir clore une opération extérieure est également un enjeu majeur", a-t-il ajouté. "Ne pas le faire trop vite, trop tôt, ne pas le faire trop tard".
Un peu plus tôt dans la journée, des sénateurs français avaient exprimé leur inquiétude face au récent passage de relais en Centrafrique entre Sangaris et les troupes de l'Onu.
Pointant un mandat onusien limité, ils ont évoqué un potentiel risque d'un nouvel engagement de la France dans le pays si la Minusca ne parvenait pas à mettre un terme aux violences à court et moyen termes.
(Marine Pennetier, édité par Simon Carraud)