PARIS (Reuters) - Des dizaines de personnes ont été tuées dans une série d'attaques en France vendredi, a annoncé François Hollande, ajoutant que l'état d'urgence serait décrété dans tout le pays pour la première fois depuis 1945 et les frontières fermées.
"C'est une horreur", a dit le président français dans une déclaration aux médias. "C'est une terrible épreuve, qui une nouvelle fois nous assaille", a-t-il ajouté, une référence notamment aux attentats djihadistes de janvier.
Selon une source policière, les attaques ont fait au moins 40 morts et 60 blessés.
"Il y en aurait 20 à la salle de concert du Bataclan, 10 au niveau du restaurant Le Petit Cambodge (10e arrondissement) et 10 rue de La Fontaine-au-Roy (11e)", a précisé cette source.
"Nous avons, sur ma décision, mobilisé toutes les forces possibles pour qu'il puisse y avoir la neutralisation des terroristes et la mise en sécurité de tous les quartiers concernés", a dit François Hollande, précisant que des renforts militaires étaient en cours d'acheminement "pour être sûr qu'aucune attaque ne puisse de nouveau avoir lieu".
Les opérations ne sont pas terminées et un assaut a lieu à Paris au Bataclan, selon une journaliste de Reuters.
Selon plusieurs médias, une prise d'otages est intervenue dans cet endroit dont la préfecture de police avait annoncé qu'elle faisait partie des lieux attaqués.
Selon Toon, un jeune homme de 22 ans présent au concert du Bataclan, trois personnes armées de fusils d'assaut et habillés en noir ont ouvert le feu sur la foule.
"Les gens sont tombés comme des dominos", a-t-il dit.
La préfecture avait également fait état d'explosions près du Stade de France où se déroulait un match entre l'équipe de France de football et l'équipe d'Allemagne.
Les explosions ont eu lieu dans une brasserie et un fast-food près du stade, ont précisé des sources policières.
Le match contre l'équipe d'Allemagne s'est poursuivi mais le stade a été bouclé dans un premier temps et un hélicoptère a survolé l'enceinte. Des centaines de supporters se sont retrouvés l'air hagard sur la pelouse après le match.
En tout, selon une source à la mairie de Paris, il y a eu des attaques dans cinq endroits différents.
L'état d'urgence et la fermeture des frontières devaient être décidés lors d'un conseil des ministres exceptionnels à minuit à l'Elysée.
Plusieurs lignes du métro parisien proches des lieux des attaques à Paris ont été fermées, a annoncé la RATP.
La mairie de Paris a décidé de fermer samedi tous les bâtiments municipaux recevant du public, dont les musées.
(Service France, édité par Yves Clarisse)