BORDEAUX (Reuters) - Alain Juppé a exclu vendredi d'être un recours en cas de retrait de François Fillon, candidat de la droite et du centre, de la course à la présidentielle si ce dernier était mis en examen dans l'affaire de l'emploi présumé fictif de sa femme.
Questionné avant le conseil de Bordeaux Métropole sur ce qu'il faudrait faire dans le cas ou l'ancien Premier ministre, qui a dit qu'il renoncerait à sa candidature s'il était mis en examen, le finaliste malheureux de la primaire de la droite et du centre a répondu : "nous n'en sommes pas là".
"François Fillon a apporté des éléments qui sont convaincants et je suis persuadé qu'il pourra poursuivre sa campagne", a-t-il déclaré à la presse.
"Il y a un point sur lequel je voudrais être très clair parce que j'entends circuler ce bruit : la primaire a eu lieu, les électeurs se sont prononcés de la façon la plus claire et je n'ai pas du tout l'intention de me lancer en ce qui me concerne dans une opération de repêchage. Donc pour ce qui est de ma situation personnelle c'est non, définitivement non."
"François Fillon n'est pas en situation de se retirer. Il a expliqué qu'il le ferait s'il était mis en examen. Il n'est pas mis en examen", a-t-il poursuivi.
Concernant les emplois par des députés de membres de leur famille comme attaché parlementaire, Alain Juppé a souligné qu'il faudrait "sans doute s'inspirer de ce qui existe au Parlement européen qui, là-dessus, a fixé des règles beaucoup plus claires et beaucoup plus strictes. Mais ça vaudra pour l'avenir".
Concernant l'effet sur la campagne, Alain Juppé a estimé que "c'est effectivement préoccupant. Je ne vais pas dire le contraire. Cela dit il faut démarrer la campagne sur le fond, sur le projet".
"L'enjeu est clair : battre le Front national que je combats moi depuis des années et des années et dont le programme serait un désastre pour la France et puis tourner la page d'un quinquennat qui est un échec avec l'effondrement qu'on voit actuellement du Parti socialiste. Donc ça nous crée un devoir, un devoir de réussite. Il va falloir maintenant entrer dans le vif de la campagne", a conclu le maire de Bordeaux.
(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)