PARIS (Reuters) - L'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel pourra sortir de prison le 8 septembre sous surveillance électronique, a annoncé jeudi son avocat, Me David Koubbi.
La chambre de l'application des peines de la cour d'appel de Paris a confirmé l'aménagement de peine que lui avait accordé le juge d'application des peines du tribunal de grande instance d'Evry et contre lequel le parquet avait fait appel.
Jérôme Kerviel "sortira de Fleury-Mérogis ce lundi", a déclaré David Koubbi à la presse. "Il va consacrer une partie de son temps libre à des engagements citoyens."
Il pourra quitter son domicile de 7h à 20h30 chaque jour pour exercer une activité professionnelle -dans une société de conseil en logiciels informatiques- et sortir chaque week-end et jour férié, a-t-on appris de source judiciaire.
Le juge d'application des peines prévoyait, lui des autorisations de sortie chaque jour de 7h à 22h.
Sous réserve s'avoir satisfait à l'épreuve du placement sous surveillance électronique, Jérôme Kerviel pourra bénéficier d'une libération conditionnelle dès le 26 juin 2015, indique une source judiciaire.
Après une brève détention à la maison d'arrêt de Nice (Alpes-Maritimes), Jérôme Kerviel, 37 ans, purgeait depuis mai à Fleury-Mérogis (Essonne) une peine de cinq ans de prison dont trois ferme pour une perte record en 2008 à la Société générale.
La Cour de cassation a confirmé fin mars sa condamnation pénale pour abus de confiance, faux, usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système de traitement automatisé, mais a cassé les dispositions civiles de l'arrêt l'obligeant à payer 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts.
Un nouveau procès au civil devra ainsi déterminer le préjudice financier de la banque et le montant des dommages qui lui sont imputables.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)