PARIS (Reuters) - L'accueil de 24.000 réfugiés en France sur deux ans coûtera "quelques millions d'euros" et ne se fera pas au détriment d'une autre politique, a déclaré mardi le ministre des Finances, Michel Sapin.
François Hollande a annoncé lundi que la France accueillerait ce quota de réfugiés dans le cadre du plan de répartition que la Commission européenne s'apprête à proposer.
"C'est une question de quelques millions" d'euros, a dit Michel Sapin sur BFM TV et RMC.
"Ça n'a rien à voir avec des enjeux globaux qui sont ceux de l'équilibre du budget de l'Etat et des collectivités locales, c'est totalement à la mesure de ce que nous pouvons faire et ça ne se fera pas au détriment d'une autre politique."
Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a quant à lui estimé que l'accueil de réfugiés pouvait être "gagnant-gagnant".
"Ils viennent avec de l'expérience et des qualifications", a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Tel Aviv (Israël) mardi. "Ils sont un devoir et une grande opportunité."
Sans attendre l'adoption du plan de répartition européen, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que 1.000 demandeurs d'asile seraient accueillis en urgence en France pour soulager l'Allemagne.
(Chine Labbé, avec Tova Cohen à Tel Aviv, édité par Jean-Baptiste Vey)