LE CAIRE (Reuters) - L'Etat islamique a revendiqué samedi matin dans un communiqué officiel la responsabilité des attentats qui ont fait plus de 120 morts, selon un bilan provisoire, vendredi soir à Paris.
L'organisation djihadiste explique que ses activistes portaient des gilets d'explosifs et des armes automatiques pour mener les attaques commises dans plusieurs endroits de la capitale française et précise que l'opération avait été soigneusement préparée.
L'EI ajoute que ces attaques visaient à démontrer que la France demeurera une cible privilégiée tant qu'elle poursuivra la même politique au Moyen-Orient.
Le groupe islamique précise que ces attaques meurtrières constituaient la réponse aux insultes faites au prophète Mahomet et aux bombardements menés par l'armée de l'air française contre les territoires tenus par l'EI en Syrie en Irak.
"Huit frères portant des ceintures d'explosifs et des fusils d'assaut ont pris pour cibles des endroits choisis minutieusement à l'avance au coeur de la capitale française", écrit Daech.
"La France et ceux qui suivent sa voie doivent savoir qu'ils restent les principales cibles de l'Etat islamique et qu'ils continueront à sentir l'odeur de la mort pour avoir (...) insulté notre prophète (...) et frapper les musulmans en terre du califat avec leurs avions (...)", poursuit le texte.
Un peu plus tôt dans la journée, l'Etat islamique avait publié une vidéo non datée menaçant de mener de nouveaux attentats sur le sol français si les raids aériens se poursuivaient en Syrie et en Irak.
La vidéo a été publiée par le Al Hayat Media Centre, bras médiatique de l'EI. Il était impossible de déterminer le lieu ou la date de sa réalisation. Un activiste, portant une barbe, s'y exprime en arabe et appelle les musulmans français qui ne peuvent pas se rendre en Syrie pour combattre à commettre de nouveaux attentats.
"Tant que vous continuerez à nous bombarder, vous ne vivrez pas en paix. Vous aurez même peur de vous rendre au marché", déclare cet activiste entouré par d'autres activistes, qui semblent être des ressortissants français portant des habits militaires.
La vidéo montre les militants brûlant des passeports.
Dans une allocution en fin de matinée le président François Hollande a déclaré que la France était confrontée à un acte de guerre.
(Eric Knecht; Pierre Sérisier pour le service français)