VARSOVIE (Reuters) - L'Otan entend chercher un dialogue constructif avec la Russie et ne souhaite pas une reprise de la Guerre froide, a déclaré vendredi Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Alliance atlantique avant le début d'un sommet des alliés à Varsovie.
"Notre position est claire. L'Otan ne cherche pas la confrontation, nous ne voulons pas d'une nouvelle Guerre froide", a déclaré Stoltenberg en réponse aux protestations émises par Moscou face aux renforcements militaires prévus en Pologne, en Estonie, en Lituanie et en Lettonie.
"Nous continuerons à chercher un dialogue constructif avec la Russie", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'Otan s'est dit convaincu que la décision de la Grande-Bretagne de quitter l'Union européenne n'était pas de nature à affaiblir les liens entre l'Europe et les Etats-Unis.
La Grande-Bretagne restera un membre "solide et déterminé" de l'alliance militaire occidentale, a-t-il dit.
Dans un article publié par le Financial Times avant le début du sommet, Barack Obama a appelé les dirigeants des pays membres à faire preuve de fermeté à l'égard de la Russie après l'annexion de la Crimée en mars 2014.
"A Varsovie, nous devons réaffirmé notre détermination - notre devoir suivant l'article 5 du Traité de l'Atlantique Nord - de défendre tout allié de l'Otan", affirme le président américain qui participe à son dernier sommet de l'Alliance.
Selon lui, les Occidentaux doivent aider l'Ukraine à défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale en maintenant les sanctions tant que la Russie ne se conforme pas pleinement à l'accord de cessez-le-feu.
"Nous devons renforcer la défense de nos alliés en Europe centrale et orientale, renforcer la dissuasion et consolider notre capacité de résistance aux nouvelles menaces y compris les attaques cybernétiques", déclare Barack Obama.
Les trois Etats baltes et la Pologne ont demandé une présence permanente de l'Otan sur leur territoire face aux risques de déstabilisation que pourrait chercher Moscou en exploitant les populations russophones, en menant des attaques informatiques voire en procédant à des incursions territoriales.
Les 28 Etats membres doivent décider officiellement vendredi le déploiement de quatre bataillons de 3.000 à 4.000 hommes dans les pays baltes et dans l'est de la Pologne suivant un principe de rotation destiné à les assurer de l'engagement de l'Otan à les défendre.
(Gabriela Baczynska et Wiktor Szary; Pierre Sérisier pour le service français)