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par Ece Toksabay et Daren Butler
ANKARA (Reuters) -Le président Tayyip Erdogan a défendu jeudi le retrait de la Turquie d'une convention internationale contre les violences faites aux femmes, décision qui suscite de nombreuses critiques au sein de la population turque et de la part d'alliés occidentaux d'Ankara.
La Convention d'Istanbul, négociée dans la ville turque et ratifiée en 2011, engage ses signataires à prévenir les violences domestiques, déclencher des poursuites judiciaires le cas échéant, et à promouvoir l'égalité.
Le président turc a annoncé en mars dernier sa décision de se retirer du traité en faveur de lois locales visant à protéger les droits des femmes, mais la décision n'a pris effet que jeudi.
Des milliers de personnes ont manifesté jeudi en Turquie en réponse à cette annonce, qui intervient alors que le nombre de féminicides a progressé dans le pays.
Une cour d'appel a rejeté cette semaine un recours destiné à suspendre le retrait de la Turquie de la convention.
"Certains milieux tentent de présenter notre retrait de la Convention d'Istanbul comme un pas en arrière dans notre combat contre la violence à l'égard des femmes", a réagi le président turc lors d'une réunion à Ankara.
"Notre bataille n'a pas commencé avec la Convention d'Istanbul et elle ne se terminera pas avec notre retrait du traité", a-t-il ajouté.
La décision d'Ankara a été condamnée par les États-Unis et l'Union européenne, où les détracteurs d'Erdogan lui reprochent d'éloigner encore plus la Turquie du bloc auquel elle a demandé à adhérer en 1987.
Trois partis d'opposition se sont également retirés jeudi d'une commission parlementaire pour protester contre cette décision.
"Nous allons continuer notre lutte", a déclaré mercredi Canan Gullu, présidente de la Fédération des associations des femmes turques. "La Turquie se tire elle-même dans le pied avec cette décision".
Depuis mars dernier, a-t-elle ajouté, les femmes et d'autres groupes vulnérables font preuve de davantage de réticence à demander de l'aide et sont moins enclins à en recevoir, tandis que les difficultés économiques liées à la crise sanitaire du coronavirus ont accentué les violences domestiques.
Nombre de conservateurs en Turquie et dans les rangs du Parti de la justice et du développement (AKP) du président Erdogan estiment que la convention nuit aux structures familiales protégeant la société.
Certains y voient même la promotion de l'homosexualité du fait des principes anti-discriminatoires liés à l'orientation sexuelle inscrits dans le texte.
(rédigé par Daren Butler; version française Jean Terzian et Diana Mandiá, édité par Sophie Louet)
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