PARIS (Reuters) - Le commissaire aux comptes du Front national a été mis en examen pour complicités d'escroqueries, financement illégal de parti politique, recel d'abus de confiance et blanchiment d'abus de biens sociaux, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Sa mise en examen, prononcée vendredi, ne porte que sur la campagne pour les élections législatives de 2012, a-t-on précisé.
Les juges chargés de l'enquête sur le financement des campagnes législative et présidentielle du Front national en 2012 ont sensiblement avancé la semaine dernière dans leur enquête.
Le commissaire aux comptes Nicolas Crochet a été entendu vendredi, après une première comparution le 2 avril dernier. Sa mise en examen porte à cinq le nombre de mis en examen dans ce dossier.
Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire en avril 2014 à ce sujet, élargie le 9 mars dernier à des faits de financement illégal de parti politique par une personne morale.
Les juges cherchent à savoir si le FN et le micro-parti de Marine Le Pen, "Jeanne", n'ont pas profité de facilités de paiement offertes par la société Riwal, prestataire de services du FN, dans le cadre de campagnes électorales.
Mercredi dernier, un proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, patron de Riwal, a été mis en examen pour financement illégal de parti politique. Fin janvier, il avait déjà été mis en examen pour faux, escroquerie, abus de biens sociaux et blanchiment de ce délit.
Sa société a aussi été mise en examen mercredi dernier pour escroquerie et financement illégal de parti politique.
Deux autres personnes avaient auparavant été mises en examen dans cette affaire : Olivier Duguet, ancien trésorier du micro-parti "Jeanne" -pour complicité de financement illégal de parti politique, complicité d'escroquerie et complicité et recel d'abus de biens sociaux- et Axel Loustau, son actuel trésorier, pour escroquerie.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)