PARIS (Reuters) - Le déficit du budget de l'Etat français s'élevait à 65,7 milliards d'euros à fin mai, contre 63,9 milliards à la même période il y a un an, selon les données publiées vendredi par le secrétariat d'Etat au Budget.
Il intègre une avance exceptionnelle de 5,4 milliards d'euros octroyée à l'Agence de services et de paiement (ASP) qui sera remboursée dans le courant de l'année, souligne-t-il dans un communiqué.
Retraité de cette avance exceptionnelle, le déficit budgétaire s'est amélioré de 3,6 milliards d'euros par rapport à la fin mai 2015, est-il précisé.
Au 31 mai, les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) s'établissaient à 165,3 milliards d'euros contre 165,5 milliards un an plus tôt, soit un recul de 0,1%.
A la même date, les recettes s'élevaient à 126,4 milliards, contre 123,2 milliards à fin mai 2015, soit une progression de 2,5%.
Les seules recettes fiscales nettes progressent de 1,4% à périmètre constant (2,5% à périmètre courant), à 121,2 milliards. Cette évolution a principalement été alimentée par une hausse de 1,3% (à périmètre constant) des recettes de la TVA, à 59,8 milliards, ainsi qu'une progression des rentrées liées à TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques), à 6,1 milliards (+35,3%).
Les rentrées d'impôt sur les sociétés s'inscrivent en revanche en baisse de 2,6% à 5,9 milliards d'euros.
Les recettes non fiscales s'inscrivent quant à elles en hausse de 0,7 milliard d'euros par rapport à la fin mai 2015, en raison de l'augmentation des redevances d'usage des fréquences radioélectriques suite au processus de vente aux enchères de la bande de fréquences dite "bande 700 MHz" aux opérateurs de télécommunication, souligne le secrétariat d'Etat au Budget.
La loi de finances pour 2016 prévoit un déficit budgétaire en légère hausse, à 72,3 milliards d'euros contre 70,5 milliards en 2015.
(Myriam Rivet, édité par Marine Pennetier)